Que font les cadres supérieurs avec leur salaire ? 

 Si vous ne deviez retenir que 2 infos : 

👉 Les cadres supérieurs gagnent entre 3 et 6 000 euros en moyenne selon leur âge. 

👉 Certains placements sont surreprésentés dans cette catégorie, notamment l’épargne retraite. 

Bien gagner sa vie et investir pour devenir autonome financièrement… un rêve pour de nombreux Français. Mais à partir de quel montant est-on considéré comme aisé ? Comment répartir son patrimoine lorsqu’on est cadre supérieur ?  

Quel est le salaire moyen des cadres supérieurs ?  

D’après la dernière édition du Rapport sur les inégalités en France, les cadres supérieurs de moins de 30 ans gagnent en moyenne 3 369 euros. Un chiffre qui grimpe à 4 783 à 5 683 euros entre 30 et 60 ans, et 6 124 euros au-delà de 60 ans.  

D’après l’Observatoire des inégalités, à l’origine de cette étude, on peut être considéré comme riche à partir de 4 056 euros par mois lorsqu’on vit seul. Un ordre de grandeur qui correspond au double du niveau de vie médian dans l’Hexagone. 

Quelle part épargner et investir ?  

Si on considère que l’épargne de précaution doit représenter environ trois mois de salaire, les cadres supérieurs doivent ainsi mettre de côté environ 12 000 euros minimum. Un chiffre qui correspond au plafond du LDDS et reste bien inférieur au plafond du livret A, par exemple. Près de 95 % des cadres détiennent un livret défiscalisé d’après l’Insee. 

Une fois cette cagnotte constituée et les dépenses du quotidien (logement, alimentation, habillement, abonnements et assurances…) payées, se pose la question de savoir comment répartir son épargne. Selon l’Insee, avec les professions libérales et les exploitants agricoles, les cadres « détiennent plus souvent de l’épargne logement, de l’assurance-vie, des valeurs mobilières, et surtout de l’épargne retraite ». 40,6 % des cadres détiennent ainsi de l’épargne retraite, soit deux fois plus que l’ensemble de la population (19,1 %). 

Quels placements pour les hauts revenus ? 

Le plan d’épargne retraite (PER) fait partie des placements à privilégier, notamment parce qu’il offre la possibilité de déduire ses versements dans la limite d’un plafond annuel calculé pour chaque ménage. Cet avantage fiscal étant plus attractif pour les personnes dont la tranche marginale d’imposition est élevée (égale ou supérieure à 30 %), il n’est pas étonnant de constater que les cadres supérieurs soient parmi les premiers concernés. 

L’assurance-vie est également largement détenue par le cadre (50,2 %), de même que l’épargne salariale (43,8 %) et l’épargne logement (41,6 %). 

La répartition à opérer entre chaque classe d’actifs dépend du profil de chaque épargnant. La priorité est souvent donnée à la détention du logement (67,4 % des cadres possèdent leur résidence principale contre 57,2 % pour l’ensemble des foyers). Vient ensuite l’équipement en produits financiers, du plus simple au plus sophistiqué. La recherche d’opportunités de défiscalisation accompagne la progression de la carrière.