Comment les Français font-ils évoluer leur stratégie d’épargne ?
Pour la première fois depuis 1958, les députés ont voté une motion de censure en raison du déclenchement de l'article 49.3 par le Premier ministre. Par conséquent, Michel Barnier a été contraint de remettre la démission de son gouvernement au président de la République le 5 décembre 2024.
Si vous ne deviez retenir que 3 infos:
👉 L’incertitude politique pousse les Français à davantage de prudence en matière d’épargne.
👉 Les livrets d’épargne demeurent parmi les pistes de placement privilégiées.
👉 Pour autant, les épargnants sont ouverts à une part de diversification, notamment avec la bourse et l’immobilier locatif.
Incertitude politique
Cette séquence s’inscrit dans une période d’incertitude politique en France, un point d’ailleurs relevé par les agences de notation. Dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 décembre, l’agende américaine Moody’s avait par exemple dégradé la note souveraine de la France, estimant que la censure du gouvernement Barnier obérait les espoirs de réduction des déficits budgétaires.
C’est dans ce contexte que 40 % des Français, d’après l’étude Kantar, envisagent de reconsidérer l’allocation de leur épargne afin de mieux l’adapter aux changements à venir. Les plus concernés sont les ménages les plus aisés. Le sondage indique que 60 % des Français à hauts revenus (plus de 75 000 euros par an) réfléchissent actuellement à changer leur façon d’épargner.
Liquidité et sécurité
Plus de la moitié (54 %) des épargnants souhaite s’orienter vers des placements bancaires et liquides tels que le livret A ou le plan d’épargne logement (PEL). Plus globalement, la moitié des répondants déclare vouloir privilégier les produits sans risque.
La liquidité et la sécurité sont donc les deux « boussoles » de l’épargne des Français. Ces derniers restent toutefois ouverts aux placements plus risqués, qui sont perçus comme des opportunités de diversification d’un patrimoine. La bourse et les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) séduisent ainsi respectivement 13 et 14 % des répondants.
La création d’un patrimoine, premier objectif d’épargne
Pour autant, épargner ne signifie pas automatiquement « mettre à l’abri » son argent dans l’unique but de le préserver des difficultés à venir. Les Français ont également une approche de leur patrimoine qui se veut constructive et tournée vers l’avenir. 40 % des répondants disent investir pour se constituer un patrimoine. 19 % des Français (et 38 % des moins de 30 ans) déclarent souhaiter faire de bons investissements afin de financer un projet personnel futur.
