L’Insee plus optimiste pour la croissance française
La croissance économique de la France a atteint 0,3 % au deuxième trimestre de l'année 2025, selon l’Insee. Cette embellie fait suite à une augmentation de 0,1 % au premier trimestre.
Si vous ne deviez retenir que 2 infos :
👉 La croissance française a atteint 0,3 % au deuxième trimestre.
👉 Le taux d’épargne des Français continue à progresser à 18,9 %.
Regain d’optimisme pour la croissance française
Ce regain d’optimisme s’explique notamment par le léger rebond du pouvoir d’achat des ménages, à +0,2 % par unité de consommation. Les dépenses en énergie ont reculé (-2,4 %), mais cette baisse a été en partie compensée par le rebond des dépenses alimentaires (+1,6 %) et des dépenses en services d’hébergement-restauration (+ 2,3 %).
Inflation plus modérée qu’ailleurs
Cette légère amélioration sur le front de la croissance est soutenue par la relative modération au niveau des prix.
D’après l’organisme Eurostat, le taux d’inflation en France, en août 2025, est de 0,8 %. Un chiffre qui est très inférieur au taux d’inflation de 2 ,1 % mesuré dans l’ensemble de l’Europe à la même période. En rythme annuel, l’inflation atteint même des niveaux élevés en Belgique (2,6 %), en Espagne (2,7 %), en Autriche (4,1 %) ou encore en Croatie (4,6 %). La France fait donc figure d’exception en Europe et le pouvoir d’achat des consommateurs français en profite.
Attention au risque politique
Toutefois, quelques nuages noirs s’amoncellent à l’horizon. Le risque politique pourrait faire son grand retour, du fait de la difficulté à trouver une majorité parlementaire dans l’Hexagone. Selon Coface, « l’incertitude continuera de favoriser l’épargne de précaution, qui restera à des niveaux historiques, empêchant un rebond significatif de la consommation. » C’est d’ailleurs ce qu’on constate dans les chiffres de l’Insee : le taux d’épargne des ménages s’établit ainsi à 18,9 %, après 18,6 % au premier trimestre 2025.
L’incertitude politique et fiscale pourrait également avoir un impact sur le comportement des entreprises. « Celles-ci devraient adopter un comportement attentiste en ce qui concerne l’investissement et les embauches, malgré la baisse des taux d’intérêt », estime Coface.
La croissance française, si elle a fait mieux que prévu sur la première partie de l’année, pourrait donc être pénalisée au cours des mois qui viennent. Et ce d’autant que la difficulté à trouver une majorité au Parlement pourrait faire obstacle à l’adoption des mesures de modération budgétaire qui semblent indispensables, notamment aux yeux des agences de notation.
