Placement euro-friendly : la nouvelle tendance ?
Dans un contexte où les finances publiques sont mises à rude épreuve et où des investissements massifs sont nécessaires (transition climatique, vieillissement de la population, développement du numérique et de l'intelligence artificielle…), mobiliser l’épargne privée des ménages devient un enjeu majeur. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire soutient alors la création d’un nouveau produit d’épargne, à portée européenne.
Si vous ne deviez retenir que 2 infos:
👉 Environ 10 000 milliards d’euros dorment sur les comptes courants des ménages européens.
👉 Pour Bercy, il convient de mobiliser cette épargne notamment en créant des incitations à travers un nouveau produit d’épargne européen.
Une épargne colossale à mobiliser
Le taux d’épargne des ménages s’établit aux alentours de 14 % en Europe d’après les chiffres de la Commission européenne.
Résultat, des montants colossaux sont mis de côté par les ménages européens. D’après le journal Les Échos citant le ministre de l’Économie, l’épargne des foyers européens atteint 35 000 milliards d’euros. Sur ce total, environ 10 000 milliards d’euros sont improductifs car « dormant » sur des comptes courants. C’est la double peine : d’un côté, ces dépôts ne créent aucun rendement pour les ménages. De l’autre, ils ne sont pas injectés dans l’économie et, par conséquent, ne soutiennent pas la croissance du Vieux continent.
Vers un nouveau produit d’épargne ?
Pour faire travailler cet argent, Bruno Le Maire propose donc de créer un produit d'épargne européen. Le ministre de l’Économie ambitionne de lancer ce produit dès 2024 avec un groupe d’États volontaires. Ces derniers auraient la main pour fixer le rendement et déterminer les conditions de fonctionnement de ce nouveau produit d’épargne européen.
La réunion avec les États-membres de l’Union européenne (UE) a été baptisée « l’appel de Gand », du nom de la ville belge qui a accueilli la réunion lors de laquelle Bruno Le Maire s’est exprimé.
Des obstacles encore nombreux
Cependant, l’avenir de ce nouveau produit reste encore très incertain. Il faut dire qu’un autre produit européen a déjà été lancé par la Commission européenne : le Produit paneuropéen d'épargne-retraite individuelle (PEPP).
Ce dernier n’a cependant pas rencontré le succès escompté. « Lancé en mars 2022, il n'a, à ce jour, jamais été proposé par un opérateur financier en France. Le sujet est complexe à mettre en place compte tenu des spécificités dans chaque pays, notamment d'un point de vue fiscal. », analysent Les Échos.
