L’accord signé par les partenaires sociaux en octobre 2015 sur l'avenir des retraites complémentaires a pour objectif d’inciter les français nés à partir de 1957 à travailler plus longtemps. Via l’instauration d’un système de bonus-malus sous la forme de décote ou surcote, ceux qui ne voudront pas attendre une année de plus subiront une baisse temporaire de leur retraite complémentaire et ceux qui prolongeront leur carrière auront certains avantages. Un point sur la réforme qui entre en vigueur début 2019.
Qui est concerné par la réforme des retraites du 1er janvier 2019 ?
Actuellement le salarié qui liquide sa retraite à l'âge légal et qui remplit les conditions en termes de durée d'assurance requise (42 ans à ce jour) touche le montant total de ses pensions complémentaires. Mais le 1er janvier 2019 un changement important va intervenir avec la mise en œuvre de la réforme de 2015. Pour les générations nées à partir de 1957 la mise en place d’un système de bonus-malus, les incite à travailler plus longtemps.
Les salariés nés à partir de 1957 seront incités à compter du 1er janvier 2019 à partir un an plus tard à la retraite si ils ne veulent pas se voir appliquer une baisse temporaire de leur pension complémentaire. Lorsqu’ils demanderont à bénéficier de leur retraite avant 67 ans, dès lors qu'ils sont munis de tous leurs trimestres, ils subiront automatiquement une minoration sur leurs pensions complémentaires.
Certaines catégories de personnes sont toutefois exonérées de ce malus, notamment les personnes en situation de handicap ou les mères de 3 enfants.
Une minoration temporaire sur la retraite complémentaire
En pratique les générations nées après 1956 qui prendront leur retraite entre 62 et 67 ans au taux plein, connaitront une décote dite "coefficient de solidarité" de 10 % par an pendant 3 ans sur leur retraite complémentaire Agirc-Arrco.
Ce malus durera donc trois ans, au plus tard jusqu'à 67 ans, âge à partir duquel il ne s'appliquera plus.
Si vous partez à la retraite après 67 ans, vous ne subirez donc aucune décote.
Un bonus temporaire si vous partez plus tard
L’objectif est donc de vous inciter à retarder votre départ en retraite. Comment ? En faisant bénéficier ceux qui acceptent de décaler leur départ, d’avantages sous la forme d’un bonus.
Ceux qui décideront de travailler un an de plus -à partir de la date où ils ont obtenu le taux plein- ne subiront pas la décote.
En pratique ceux qui décideront d’attendre deux ans et plus, bénéficieront en plus de l’exemption de malus, d’un bonus temporaire dont le taux variera de 10 % -après 2 ans- à 30 % -après 4 ans-. Il s’appliquera sur la première année de votre retraite complémentaire.
D’autres mesures et notamment la fusion Agirc-Arrco voient le jour également le 1er janvier 2019.
Crédit photo : Halfpoint