- Ces dernières semaines ont été marquées par :
- l’aggravation des tensions commerciales entre les Etats-Unis d’une part, le Canada et la Chine d’autre part,
- un flou persistant sur l’issue des négociations concernant le Brexit, dont l’échéance du 31 mars 2019 se rapproche pourtant à grands pas,
- et une remontée des cours du pétrole au-delà de 80 $, soit un plus haut depuis 4 ans et une hausse de près de 50 % par rapport au plus bas des 12 derniers mois…
Rajouté aux tensions financières qu’ont connu de nombreux pays émergents cet été, ces risques accumulés, pourraient finir par peser sur la croissance.
- Malgré ces menaces, les actifs dit risqués, comme les marchés d’actions, ont plutôt rebondi en septembre. A l’inverse, les actifs considérés comme "refuge" comme le Bund Allemand, le 10 ans américain ou le dollar se sont dépréciés.
- Ce paradoxe semble lié à la dissipation momentanée des craintes concernant les déficits budgétaires en Italie, à la réaction relativement modérée des autorités chinoises à la nouvelle hausse des droits de douane américains, à une conjoncture qui demeure bien orientée des deux côtés de l’Atlantique et à une communication de la Fed et de la BCE qui va en ce sens en confirmant la poursuite d’un resserrement progressif.
- Par ailleurs, ces actifs risqués avaient été sous pression depuis le début de l’année et notamment en août avec une baisse généralisée des marchés d’actions en dehors des Etats-Unis.
- Ce rebond de Septembre s’analyse donc probablement davantage comme un mouvement de contre-tendance, un rallye de soulagement, qu’un mouvement de fond.
- Ce soulagement pourrait cependant se poursuivre à court terme, en fonction de l’évolution de la situation en Italie, de la possible reprise des négociations commerciales après les élections de Midterm, d’éventuels stimuli en Chine ou à la suite des prochains résultats du T3.
- En 2019, la problématique s’annonce toutefois plus ardue. Entre une croissance économique mondiale et des résultats d’entreprise convenables mais voués à décélérer, une politique monétaire moins accommodante et des liquidités moins abondantes, les marchés pourraient devenir plus hésitants.
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