À la découverte des holdings

Comment fonctionnent les holdings ?

Les holdings sont généralement animées par des familles qui, avec le souci du long terme, y logent une large partie de leur patrimoine. Contrairement aux fonds de capital-investissement (non-coté), qui ont une durée de vie limitée (huit ans, par exemple), elles n’ont pas de date de fin.

Quels sont les principales holdings françaises ?

En France, les deux plus célèbres holdings sont Eurazeo (3,6 % de rendement prévisionnel, 30 % de décote au 30 juin 2024) et Wendel (4,7 % de rendement anticipé, plus de 50 % de décote à mi-année). Il y a aussi la Compagnie de l’Odet (Bolloré), Peugeot Invest, IDI ou Altamir, notamment. Tikehau Capital (+ 25 % en cinq ans) peut également être assimilé à une holding. La star mondiale est Berkshire Hathaway, la holding dirigée par le légendaire Warren Buffet depuis plus d’un demi-siècle ! « Le conglomérat, fait remarquer le journal Les Echos, a pour la première fois atteint une valorisation boursière de plus de 1.000 milliards de dollars ! Un exploit pour une entreprise qui navigue pour l’essentiel hors du secteur technologique. »  

Un recul de Stellantis préjudiciable 

Dans une conférence de presse, Romain Burnand, patron de Moneta AM, avait déclaré en début d’exercice : « 2024 sera l’année des holdings ! » Il est vrai que l’écart de valorisation entre la somme des participations et le cours de Bourse de la plupart d’entre elles, comme Peugeot Invest ou Exor (Agnelli), faisait alors apparaître des décotes historiquement très importantes. Si Exor s’adjuge 8 % depuis fin 2023, Peugeot Invest cède 27 %. Selon l’hebdomadaire Investir, les plus fortes décotes sont actuellement le lot de Lebon et Transition Evergreen, mais le marché de leurs titres est confidentiel…  

Le compartiment n’est pas homogène ! Peugeot Invest détient des participations, directes et indirectes, dans divers secteurs d’activité (industrie, services aux entreprises ou aux personnes, biens de consommation…). Fin 2023, la décote du cours de Bourse par rapport à la valeur d’actif net était de 57,5 %. Depuis, elle s’est creusée, dans le sillage de la chute de Stellantis (qui représente plus de 50 % du portefeuille). Parmi les autres participations figurent, par exemple, Lisi et Spie (cotées), Rothschild & Co, Acteon ou Château Guiraud (non cotées). 

A noter encore qu’il existe un fonds d’actions internationales original, Pergam Best Holdings (code Isin : FR0050001215). Top 5 du portefeuille : Exor, Compagnie de l’Odet, Fairfax Financial Holdings, First Pacific et Ackermans & Van Haaren. « Les holdings ont un ADN familial et entrepreneurial que nous partageons chez Pergam, fait observer dans une vidéo le gérant de ce fonds, Benjamin Billiard. Leur univers surperforme les indices de 2 % par an. »