Comment s’intéresser aux actions de la zone euro ?

Depuis la mi-2019, les actions européennes (avec un poids important des valeurs financières) progressent de 5,8 % par an, tandis que les actions américaines (avec une surreprésentation des valeurs technologiques) s’octroient 13,3 %. L’Euro Stoxx 600 accuse donc un retard par rapport au S&P 500. Et les actions européennes se traitent en Bourse à un niveau plus bas de 25 % que celui des actions américaines. 

« Les actifs européens, commente dans une synthèse Benjamin Melman, directeur des investissements d’Edmond de Rothschild AM, bénéficient d’un alignement de facteurs favorables : une économie plus forte, une désinflation en cours, une banque centrale vigilante. De surcroît, le calendrier électoral entraîne un certain attentisme aux Etats-Unis. » Alexandre Hezez, stratégiste du groupe Richelieu, observe dans une note que les perspectives sont bonnes : « Combinée à une baisse de l’inflation, la hausse des salaires devrait profiter au pouvoir d’achat. De plus, le dollar fort et le reprise post-Covid ont permis aux Américains de découvrir qu’ils pouvaient passer de somptueuses vacances en Europe ! » 

Un potentiel de diversification 

D’après les experts de JPMorgan Private Bank, les entreprises européennes ouvrent un nouveau chapitre de leur histoire : « Avec l’augmentation des dividendes et des rachats d’actions, elles s’engagent dans un changement structurel pour devenir plus attractives. » Selon beaucoup de professionnels, les actions européennes offrent aussi un potentiel de diversification pour les investisseurs mondiaux. 

Dans le haut du panier des fonds spécialisés se trouve Amundi Euroland Equity (code Isin : LU1883303635). Avec près de 5 milliards d’euros d’actif, c’est l’un des plus gros fonds de sa catégorie. Sa performance annualisée sur cinq ans est de + 8,9 %. Les principales lignes du portefeuille, que gère Fabio Di Giansante, sont ASML Holding, Schneider Electric, Sanofi, LVMH et Siemens. Piloté par Oliver Collin et Steve Smith, Invesco Euro Equity (code Isin : LU1240328812) mérite également d’être cité. 

« L’approche de l’équipe, est-il indiqué dans une présentation, consiste à acheter des actions à un prix inférieur à celui qu’elle estime être leur valeur intrinsèque. » Exemples : UPM-Kymmene, Infineon Technologies et Deutsche Telekom. Pour Mandarine Improvers (code Isin : FR0012144590), Yohan Salleron et Florian Allain recherchent des sociétés qui, expliquent-ils dans un reporting, présentent les « meilleures dynamiques d’amélioration ». 

Mentionnons aussi LBPAM ISR Avenir Euro (code Isin : FR0007031653), Tocqueville Value Euro ISR (code Isin : FR0013230059), CPR Euroland ESG (code Isin : FR0010744532), Sycomore Sélection Responsable (code Isin : FR0011169341) ou Tailor Actions Entrepreneurs (code Isin : FR0013333580), dont la performance sur cinq ans, à mettre au crédit d’Emeric Blond, est proche de + 10 % en rythme annuel, avec des titres comme VusionGroup, Subsea 7, Suess MicroTec ou Maire Tecnimont.