Connaissez-vous les Magnificent Seven ?

Vous avez aimé The Magnificent Seven (Les Sept Mercenaires, en français), ce film américain réalisé par Antoine Fuqua et sorti en 2016 ? Vous allez adorer les Magnificent Seven qui agitent la planète économique et font toujours plus parler d’eux. 

7 valeurs américaines phares 

Les Magnificent Seven regroupent sept actions américaines du secteur technologique, à savoir Microsoft, Nvidia, Tesla, Meta, Apple, Alphabet et Amazon.  

Ces sept actions phares ont eu les faveurs des investisseurs en 2023. Un phénomène en partie alimenté par les progrès spectaculaires de l’intelligence artificielle générative. Microsoft s’est notamment distinguée par sa participation dans OpenAI, la mère du robot conversationnel ChatGPT. Le spécialiste américain des cartes graphiques Nvidia est lui-aussi porté par la demande de puces dédiées à l’intelligence artificielle.  

Exit les Gafam ? 

En ce début 2024, l’acronyme Magnificent Seven tend à supplanter une autre abréviation bien connue : les Gafam (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft). Les Magnificent Seven ne sont donc autres que les Gafam, auxquels sont ajoutés Nvidia et Tesla.  

Les Magnificent Seven ont affiché des performances particulièrement impressionnantes l’an passé. « Leur rebond a été spectaculaire depuis le début de l'année. Nvidia s'est envolé de 175 %, Meta [la maison-mère de Facebook, NDLR] a plus que doublé de valeur (+139 %), Tesla affiche des gains de 67 %, tandis qu'Apple, Microsoft, Alphabet et Amazon ont enregistré des progressions allant de 28 % à plus de 40 %. », notaient ainsi Les Echos dans un article daté du 30 octobre 2023.  

Concentration des indices boursiers 

 « Le S&P 500 affiche une hausse de 7,75 % cette année, très loin des plus de 70 % enregistrés par les sept magnifiques. », selon Les Echos. Cette place prépondérante d’une poignée d’entreprises de la tech illustre aussi l’ultra-concentration des indices boursiers. Certains observateurs distinguent même entre les sept magnifiques, d’une part, et le S&P 493 de l’autre (c’est-à-dire le S&P 500 moins les sept valeurs occupant le haut du palmarès).  

La concentration des indices boursiers n’est pas sans danger pour les investisseurs. C’est ce qu’indique notamment Duncan Lamont, CFA Responsable de la recherche et de l'analyse chez Schroders : « Les places boursières mondiales sont de plus en plus déséquilibrées. Fin octobre, les dix plus grandes valeurs de l’indice américain S&P 500 représentaient le record de 31 % du marché […] Il s’agit clairement d’un problème pour les investisseurs qui tentent de construire des portefeuilles diversifiés, car une part importante de leur risque est portée par un nombre relativement restreint d’entreprises. » 

Selon Schroders, les investisseurs pourraient avoir intérêt à se tourner vers des stratégies actives, en se détournant des titres sur lesquels sont concentrés les grands indices.