Davantage d’investisseurs en France grâce aux femmes et aux jeunes

Si vous ne deviez retenir que 3 infos:
👉 Le nombre de femmes et de 18-34 ans qui investissent est en hausse. 
👉 Cette croissance porte l’augmentation du nombre d’adultes qui investissent en France.
👉 Cependant, l’Hexagone doit encore faire mieux en matière d’éducation financière pour atteindre les proportions constatées dans d’autres pays, notamment dans les pays nordiques.

Un nombre d’investisseurs en progression 

Alors que les investisseurs français sont réputés pour leur faible appétence au risque, notamment face aux épargnants anglo-saxons davantage portés sur les marchés actions, l’étude nous apprend que le nombre d’investisseurs progresse en France.  

On dénombre 15 millions d’investisseurs en France, ce qui représente près d’un tiers (29 %) de la population adulte du pays. Cette proportion est comparable à celle de nombreux pays du Sud, comme l’Espagne ou le Portugal (28 %), mais reste inférieure à celle qu’on peut observer dans certains pays du Nord de l’Europe. La proportion d’adultes qui investissent s’établit ainsi à 46 % au Danemark, 50 % en Norvège et même 58 % en Suède. 

Facteur encourageant, le nombre d’investisseurs en France progresse de 16 % par rapport à 2022, ce qui constitue la deuxième plus forte progression en Europe après le Royaume-Uni. 

Les femmes et les jeunes d’abord 

Selon BlackRock, c’est d’abord grâce aux femmes et aux 18-34 ans que cette hausse du nombre d’investisseurs a pu être atteinte.  

« La proportion de femmes qui investissent a augmenté de +35 % depuis 2022, contre +7 % pour les hommes. Par ailleurs, l’investissement progresse notamment parmi les jeunes : la hausse du nombre d’investisseurs atteint 28 % chez les 18-34 ans, contre 13 % chez les plus de 35 ans. », indiquent ainsi les auteurs de l’étude. 

Déficit de moyens et d’éducation financière  

Mais alors, comment aller plus loin ? Une des raisons invoquées par les répondants est, d’abord, le manque de moyens. Pour pouvoir investir, encore faut-il être capable d’y consacrer des fonds. Or, 63 % des Français déclarent ne pas avoir assez d’argent pour investir. 23 % disent avoir peur de perdre de l’argent, ce qui peut également être mis en relation avec le manque de moyens : on est davantage disposé à perdre une partie de son capital lorsqu’on dispose déjà d’une forte assise financière. 

Un autre facteur prépondérant dans la décision de ne pas investir est le manque d’éducation financière. 21 % des sondés estiment ne pas avoir assez de connaissances sur les produits disponibles. « 30 % des non-investisseurs déclarent ne pas savoir suffisamment dans quoi investir ou quels sont les avantages de l'investissement. », peut-on également lire dans l’étude.