Étude : les Français cherchent à épargner par précaution

Si vous ne deviez retenir que 2 infos:
👉 2 Français sur 5 ont l’intention d’épargner davantage en 2025.
👉 Les livrets et l’épargne de précaution restent en pole position, tandis que les actifs risqués séduisent moins. 

Les Français comptent toujours épargner 

Près de deux Français sur cinq (39 %) ont l’intention d’épargner davantage en 2025. « Cette proportion en forte hausse par rapport à l’an dernier (+8 points) atteint un niveau record, très au-dessus de la première mesure de l’indicateur, en 2017 (23 %). », détaillent les auteurs de l’étude. 

Cela s’explique, en très grande partie, par le poids des incertitudes économiques et politiques. Plus de la moitié (54 %) des Français considère que son pouvoir d’achat a baissé en 2024. 

Le motif de précaution reste prégnant 

Face à cette crainte de la perte de pouvoir d’achat, les Français cherchent avant tout à se constituer une épargne de précaution. La proportion de Français qui poursuivent cet objectif d’épargne est en hausse de 7 points sur un an, atteignant 59 %. Les autres motifs d’épargne se situent loin derrière, comme la préparation de la retraite (28 %), la volonté de s’assurer contre le risque de dépendance (21 %), l’aide aux enfants et petits-enfants (19 %) ou encore le financement d’un achat important (15 %).  

Reflet de cette volonté de privilégier l’épargne de précaution, les Français misent avant tout sur les livrets. 84 % des épargnants détiennent au moins un livret, soit le plus haut niveau pour cet item. « Les livrets restent ainsi - de très loin - les produits d’épargne les plus détenus par les Français devant les assurances-vie (37 %), les PEL et CEL (30 %) et l’épargne salariale (20 %), plutôt en perte de vitesse à court terme. », peut-on lire dans l’étude. 

Plusieurs tendances émergentes  

Concernant les grandes tendances de l’épargne, trois points saillants sont à relever : 

• La part de Français ouverts aux actifs risqués en recul de 4 points, à 33 %, tandis qu’ils sont 49 % (+ 4 points) à préférer les produits certes peu rémunérateurs mais considérés comme sûrs ; 

• L’épargne responsable reste encore largement méconnue, alors que seul un Français sur trois (35 %) a déjà entendu parler des fonds ISR pour « Investissement socialement responsable) ; 

• Les cryptoactifs pâtissent eux-aussi d’une faible notoriété, ainsi que d’une mauvaise image : seuls 21 % des épargnants s’estiment bien informés à ce sujet et seuls 16 % en ont une bonne image. 

Ce baromètre montre ainsi une forme de retour à l’essentiel en matière d’épargne.