La Banque de France anticipe un reflux de l’inflation en 2024

L’inflation est, avec les perspectives de croissance, un des principaux déterminants de l’économie. En ce début d’année, il est donc particulièrement important de faire un point sur les anticipations de hausse des prix avant de bâtir une stratégie d’investissement. 

L’inflation à son plus haut en 2023  

Afin d’y voir plus clair, la Banque de France a publié en décembre 2023 ses projections macroéconomiques. Selon l’institution, l’inflation a connu un plus haut au cours de l’année 2023 avant de ralentir. Une tendance qui devrait se poursuivre : « L’inflation totale (IPCH), qui a atteint un pic début 2023, continuerait à refluer : après une moyenne annuelle de 5,7 % en 2023, elle diminuerait fortement, à 2,5 % en 2024. » À noter : cette projection est revue à la baisse légèrement par rapport à celle de septembre. 

Des prix de l’énergie orientés à la baisse  

La baisse des prix de l’énergie serait une des principales explications de la baisse de l’inflation totale. Toutefois, la Banque de France anticipe un ICPH hors énergie et alimentation (inflation sous-jacente) également en repli, quoiqu’à un rythme un peu moindre. 

Le ralentissement de l’inflation est une bonne nouvelle pour la croissance : « En 2024, la croissance serait davantage tirée par la consommation des ménages, sous l’effet du repli de l’inflation, bénéfique au pouvoir d’achat des salaires, et de la baisse du taux d’épargne. » 

La prudence reste tout de même de mise, dans un contexte où les tensions internationales pourraient exercer une influence sur les prix des matières premières. « En l’absence de nouveau choc sur les matières premières importées, l’inflation totale reviendrait à 2 % au plus tard d’ici 2025 et se maintiendrait ensuite à un rythme un peu inférieur. », conclut la Banque de France. 

Et ailleurs dans le monde ? 

Au niveau mondial, la banque américaine Goldman Sachs prévoit également une désinflation supplémentaire. Goldman Sachs anticipe « un moindre impact du resserrement monétaire et budgétaire ». Les banques centrales auraient, en majorité, achevé leurs cycles de hausse de taux. En cas de bonne résistance de l’économie mondiale, des baisses de taux seraient même possibles avant le second semestre 2024. 

Parallèlement, Goldman Sachs liste d’autres bonnes nouvelles potentielles pour l’économie mondiale telles qu’une « forte croissance du revenu réel des ménages » ou encore « une reprise de l’activité manufacturière ».