La Banque mondiale anticipe un ralentissement de la croissance en 2024

Les perspectives économiques mondiales de la Banque mondiale sont généralement une publication très attendue pour savoir quels seront les grands déterminants de l’économie des différents pays. Quelles sont les prévisions 2024 de l’institution financière ?

Ralentissement de la croissance mondiale 

Selon la Banque mondiale, 2024 marquerait la troisième année consécutive de ralentissement, avec un taux de croissance anticipé à 2,4 %. Pour autant, tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne et cette moyenne cache d’importantes disparités. 

Toujours selon la Banque mondiale, les économies avancées présenteraient un taux de croissance de 1,2 %, contre 3,9 % pour les marchés émergents et les économies en développement. C’est en Asie du Sud la croissance serait la plus forte dans cette dernière catégorie, avec 5,6 %. Viennent ensuite l’Asie de l’Est et Pacifique (4,5 %), l’Afrique subsaharienne (3,8 %), le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (3,5 %)…  

Des sujets économiques… mais pas que 

Plusieurs facteurs d’ordre économique expliquent ce ralentissement de la croissance mondiale, notamment des politiques monétaires et des conditions de crédit plus restrictives, une stagnation du commerce mondial, de faibles volumes d’investissement, ou encore la faiblesse du levier budgétaire dans des économies en développement déjà sous pression.  

Mais la Banque mondiale attire également l’attention sur les facteurs géopolitiques, à commencer par le récent conflit au Moyen-Orient. « Le récent conflit au Moyen-Orient a amplifié l’incertitude géopolitique et politique dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) et freiné le tourisme, en particulier dans les pays voisins. La région était déjà en proie à de multiples difficultés, notamment des baisses de la production pétrolière, une inflation élevée et une activité limitée du secteur privé dans les économies importatrices de pétrole. », décrypte ainsi l’organisme. 

Quelles politiques économiques privilégier en 2024 ? 

Enfin, la Banque mondiale tire plusieurs conclusions au niveau des politiques économiques que devraient mener les gouvernements. « Des politiques macroéconomiques et structurelles appropriées ainsi qu’un bon fonctionnement des institutions sont indispensables pour stimuler l’investissement et la croissance à long terme de ces économies. », indique-t-elle. 

Cela vaut notamment pour les économiques en développement, qui doivent poursuivre leur transformation et mettre en œuvre les moyens pour s’adapter au changement climatique. Quatre grands axes sont ainsi détaillés par la Banque mondiale :

• Améliorer les cadres budgétaires et monétaires 

• Développer les échanges commerciaux et flux financiers internationaux 

• Améliorer le climat d’investissement 

• Renforcer la qualité des institutions