Finance comportementale : connais-toi toi-même !

La finance comportementale, qui étudie les biais auxquels les investisseurs sont soumis, permet de comprendre pourquoi la plupart de leurs décisions sont loin d’être toujours rationnelles.
Le principal problème de l’investisseur n’est autre que lui-même ! » Cette déclaration de Benjamin Graham, mentor du milliardaire Warren Buffet, fait réfléchir ! Selon Daniel Kahneman et Richard Thaler, deux Prix Nobel d’économie, nous sommes influencés par différents biais. Il en existerait une centaine !
Dans son Guide des investissements, Investorpolis souligne que nous ne réagissons pas à l’incertitude de façon rationnelle : « Nous utilisons une série de raccourcis mentaux mélangés à des réactions émotionnelles. » Ce qui explique, par exemple, les ventes sous l’effet de la panique. « Les biais cognitifs, souligne dans une synthèse l’institut Dalbar, font perdre quelques pourcents par an aux épargnants qui cèdent leurs titres dans les reculs et qui loupent ensuite les rebonds. » Résultat : sur vingt ans, par rapport aux indices, la performance peut être divisée par 2 !
Lors d’une conférence, l’économiste Mickaël Mangot, a défini plusieurs biais cognitifs, émotionnels et sociaux : « L’extrapolation à partir d’un échantillon de taille limitée, la préférence pour des données facilement disponibles, la prédilection pour des informations qui confirment nos opinions, la surestimation de nos capacités, la surreprésentation d’actifs associés à des affects positifs, la non-prise en compte de renseignements qui ne nous conviennent pas, la propension à suivre la foule ou la croyance selon laquelle les autres partagent notre point de vue. »
Des remèdes appropriés
Un article du Revenu distingue sept types d’investisseurs : le « follower » (qui a peur de rater une opportunité), le spécialiste (qui se retrouve prisonnier de la foi dans ses connaissances), le trouillard (qui est paralysé par la perspective d’une perte), le casse-cou (qui recherche une montée d’adrénaline), le père de famille (qui conserve ses positions à très long terme), le nostalgique (qui veut renouveler d’anciens succès) et le cassandre (qui, pessimiste, est excessivement prudent). L’hebdomadaire préconise de prendre du recul, de diversifier ses avoirs, d’accepter ses pertes, d’adopter une approche disciplinée, de procéder à des arbitrages, de se projeter dans l’avenir et de lisser ses prix de revient.
Selon une étude du courtier Charles Schwab, le principal biais de ses clients porte sur la mémoire récente, « qui fait perdre de vue l’histoire et les expériences passées ». Suit l’aversion à la perte : les épargnants souffrent bien davantage d’une moins-value qu’ils ne se satisfont d’une plus-value équivalente. Un document d’Allianz Global Investors, lui, permet de voir que la plupart des investisseurs anticipent une continuation des tendances et prennent plus de risque quand les marchés ont déjà beaucoup progressé. « L’histoire montre pourtant que les périodes les plus rentables suivent celles de très fortes baisses. »
Concluons avec une citation empruntée à l’expert financier George Goodman : « La Bourse est une façon très onéreuse de découvrir son tempérament ! »
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