Les Français : les champions de l’épargne

Si vous ne deviez retenir que 2 infos:
👉 Les Français ont épargné en moyenne 17,5 % de leurs revenus à fin 2023. 
👉 Sur les premiers mois de 2024, on observe la bonne dynamique de l’assurance-vie et un ralentissement de la collecte nette pour l’épargne réglementée (livret A et LDDS). 

Taux d’épargne élevé 

Certes, on est loin des records historiques atteint pendant la pandémie (26,1 % au 2ème trimestre 2020). Mais les épargnants français se classent tout de même parmi les champions de l’épargne en zone euro. À titre de comparaison, le taux d’épargne s’établit à 20,4 % en Allemagne mais à « seulement » 13,1 % en Espagne ou 8,9 % en Italie.  

Au global, cela représente des flux d’épargne de 315 milliards d’euros en 2023, soit un niveau supérieur à la moyenne de long terme de 235 milliards d’euros observée sur la période 2012-2023. 

Redynamisation de l’assurance-vie  

Mais alors, comment se répartit cette épargne accumulée ? Vers quels placements se dirigent les flux les plus dynamiques ? Selon le Cercle des épargnants, « l’encours d’assurance-vie atteint 1 949 milliards d’euros à fin juin 2024, en hausse de +2,6 % sur un an. » 

La collecte nette pour les produits d’assurance-vie reste élevée en juin, à +2,8 milliards d’euros. Cela tient notamment à la bonne tenue des fonds eurocroissance et à la forte progression des plans d’épargne retraite (PER) assurantiels dont les cotisations progressent de 19 % sur le seul mois de juin.  

Normalisation pour le livret A  

En revanche, le constat est un peu plus morose concernant le livret A et le livret développement durable et solidaire (LDDS), dont la collecte se normalise. Certes, en juin 2024, la collecte nette de ces produits a été positive de 1,8 milliard d’euros. Mais la collecte cumulée entre janvier et juin, à hauteur de 15 milliards d’euros, apparaît en retrait par rapport à l’an passé. À l’époque, la collecte nette atteignait plus de 34 milliards.  

Un constat qui s’explique par la fin de l’effet taux, la rémunération du livret A et du LDDS étant bloquée jusqu’en janvier 2025. Les épargnants en ont donc profité pour diversifier leurs placements. Autre facteur d’explication à retenir : la modération de l’inflation, qui relativise l’intérêt d’avoir une épargne de précaution.