Comme tous les marchés, l'immobilier est soumis à des cycles, parfois longs de plusieurs années. Mais un autre facteur influe à plus court terme : la saison. Une donnée qui peut prêter à sourire mais qui semble pourtant agir de façon non-négligeable sur le dynamisme du marché immobilier.
Printemps/Été : plus de biens disponibles mais des prix plus élevés
Les beaux jours semblent être propices aux envies de renouveau ! Le moral des ménages est au plus haut dans ces périodes et les envies de concrétiser de nouveaux projets poussent les acheteurs potentiels à se lancer. Par ailleurs, la plupart des familles avec des enfants scolarisés souhaitent déménager pendant l'été et les grandes vacances scolaires afin d'être dans les murs avant la rentrée scolaire de septembre. Cette logique est valable du côté des acheteurs comme du côté des vendeurs. Il y a donc traditionnellement plus d'acquéreurs potentiels mais aussi plus de biens à vendre.
Toutefois, pendant la saison printemps-été, le marché penche en faveur des vendeurs malgré l'abondance de biens disponibles sur le marché : dans les tranches d’âge au sein desquelles se situent les familles avec des enfants d’âge scolaire (moins de 55 ans), les acheteurs sont plus nombreux que les vendeurs. Les acheteurs potentiels étant plus nombreux, leur marge de négociation avec les vendeurs est amoindrie. Ils sont obligés d'accepter des prix plus élevés au troisième trimestre. L'INSEE note ainsi que " les prix augmentent davantage aux deuxième et troisième trimestres qu'aux premier et quatrième trimestres".
Sachant qu'il s'écoule en moyenne trois mois entre la signature du compromis de vente et celle de l'acte de vente, la période printemps/été est naturellement plébiscitée par les acheteurs familiaux. Ainsi, le baromètre LPI-SeLoger relève que 45% des compromis de vente sont signés entre mars et juillet, tandis que l'hiver est une saison très calme.
Automne/Hiver : des biens plus rares mais une marge de négociation accrue
Acheter en automne ou en hiver est certes moins pratique sur le plan matériel - notamment si l'on a des enfants et si le déménagement entraîne de gros changements comme par exemple l'arrivée dans une nouvelle école - mais cette période de l'année offre une meilleure marge de manœuvre aux futurs acheteurs.
Les biens disponibles sont effectivement moins nombreux, mais les acheteurs peuvent prendre plus de temps pour trouver le bien de leurs rêves et peuvent plus facilement négocier une baisse de prix avec le vendeur.
Côté acheteur, il est donc plus intéressant d'attendre le ralentissement du cycle immobilier - à partir de la mi-octobre - pour se lancer à la recherche d'un bien, et ne pas hésiter à se tenter une négociation avec le vendeur pour obtenir une jolie ristourne. Côté vendeur en revanche, le printemps est la meilleure saison pour mettre son bien sûr le marché et espérer en tirer le meilleur prix.