Alors que l’année 2017 s’est terminée sur un record de ventes pour le marché immobilier français, la chambre des notaires de France a dévoilé une étude sur l'évolution des prix en province sur 20 ans, entre 1997 et 2016. Ce sont 17 métropoles, hors Ile-de-France, qui ont été analysées. Tendance globale ou comportements spécifiques en termes d’évolution des prix ? Un point sur les tendances que suivent ces métropoles.
Les 5 grandes phases de la période 1997/2016
Globalement, sur la période 1997-2016, les prix suivent la même tendance sur les marchés du collectif et de l’individuel dans les 17 métropoles confondues. Mais l’étude distingue 5 grandes phases sur les deux dernières décennies :
- 1997-2006 : hausse des prix marquant un pic en 2005 avec +18 % sur le collectif et +14 % sur l’individuel,
- 2006-2007 : hausse des prix suivie d’une phase de décélération,
- 2008-2009 : crise des subprimes, prix en baisse atteignant -8 % pour les maisons anciennes,
- 2010-2011 : hausse des prix d’environ 5 %,
- 2012-2015 : légère baisse des prix,
- 2015-2016 : prix stables sur le collectif et en hausse sur l’individuel,
Des évolutions contrastées selon les métropoles
Cette étude des notaires de France porte sur l’évolution des prix des logements, appartement ou en maison individuelle dans 17 métropoles hors Ile de France : Bordeaux, Grenoble, Lille, Nantes, Nice, Rennes, Rouen, Strasbourg et Toulouse, Brest, Montpellier, Nancy, Tours, Dijon, Lyon et Aix-Marseille-Provence.
L’évolution des prix sur 20 ans entre 1997 et 2016 varie fortement:
- d’une métropole à l’autre,
- et parfois d’un marché à l’autre, collectif ou individuel, au sein de la même métropole.
Tant sur le collectif que sur l’individuel, les hausses les plus modérées sur la période - entre 80 % et 100 %- sont observées dans les métropoles d’Orléans, Dijon, Brest et Nancy. Rennes rejoint le groupe des métropoles dont les prix des maisons ont le moins progressé, autour de 80 %.
Bordeaux est la métropole où la hausse des prix a été la plus élevée. Elle a vu ses prix tripler sur les deux marchés.
Les tendances diffèrent selon individuel et collectif
Quelles sont les principales tendances observées sur la période ?
- Dans le collectif, une hausse annuelle des prix est constatée dans les métropoles de Nantes (+ 2 %) et Bordeaux (+ 6 %) alors que dans les métropoles d’Orléans, de Tours, de Rouen, de Montpellier et de Lille, les prix baissent entre 2 % et 3 %. La métropole de Bordeaux est passée de la 14ème à la 2ème place en termes de niveaux de prix entre 1997 et 2016 ;
- Dans l’individuel, les plus fortes évolutions sont observées dans les métropoles de Strasbourg (+ 11 %) et Bordeaux (+ 6 %). Les prix dans la métropole d’Aix-Marseille-Provence n’ont pas évolué. Nice est la seule qui enregistre une légère baisse (- 1 %) en 2016, mais reste en tête du classement en termes de niveaux de prix. Lyon n’est pas en reste avec une évolution de la 11e à la 3e place.
- On notera la stabilité pour la métropole de Nice-Côte-d’Azur qui conserve sa place en haut du classement sur les deux marchés entre 1997 et 2016.
Le top ten des métropoles de province les plus chères
L’étude dévoile le classement actuel des villes les plus chères :
Pour les appartements "anciens" les premières places sont dans l’ordre 1 : Nice Côte d'Azur, 2 : Bordeaux, 3 : Lyon, 4 : Nantes, 5 : Montpellier Méditerranée, 6 : Rennes, 7 : Strasbourg, 8 : Lille, 9 : Aix-Marseille-Provence, 10 : Tours.
Pour les maisons anciennes : le classement est le suivant : 1 : Nice Côte d'Azur, 2 : Montpellier 3 : Bordeaux, 4 : Aix-Marseille-Provence, 5 : Lyon, 6: Nantes7 : Grenoble-Alpes-Métropole, 8 : Toulouse Métropole 9 : Lille , 10 : Strasbourg.
Bordeaux est devenu pour les appartements, la 2ème métropole la plus onéreuse derrière celle de
Nice et la 3ème pour les maisons après Montpellier et Nice. En 20 ans les prix ont plus que triplé !
Crédit photo : Ross Helen