Malgré le ralentissement des transactions et une possible hausse des prix, le marché immobilier est loin d’être à l’arrêt. Il pourrait même repartir très rapidement, avec un intérêt marqué pour les biens situés à la campagne ou disposant d’un extérieur.
La crise du Covid-19 pourrait-elle déboucher sur un krach immobilier ? Ce n’est pas l’orientation que reflètent les différents indicateurs.
Pas d’effondrement en vue sur le marché immobilier
Certes, les professionnels de l’immobilier ont enregistré une baisse des transactions pendant le confinement. Mais ce ralentissement avait déjà démarré à l’automne 2019.
On ne remarque d’ailleurs pas encore d’impact majeur sur les prix immobilier selon le Baromètre LPI-SeLoger. Cet observatoire fait état d’une hausse de +5,2 % de hausse sur 1 an du prix au mètre carré à Paris.
De façon plus générale, les grandes villes sont largement épargnées par la crise. Les zones détendues, où la demande de logement est la plus faible, ainsi que les biens avec défaut, seront probablement les plus impactés par la baisse des prix. A l’inverse, les régions les plus attractives devraient être relativement à l’abri.
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Les Français toujours aussi friands d’immobilier
La forte capacité de rebond dont fait preuve le marché immobilier s’explique principalement par deux facteurs.
D’une part, les Français restent très friands d’immobilier, que ce soit pour vivre ou pour investir. La pénurie de logements dans les grandes villes et la baisse des taux de rendement des produits obligataires renforcent cette dynamique. "Le moral des vendeurs reste solide.", atteste une autre étude SeLoger1.
D’autre part, la crise sanitaire a très certainement eu un impact sur les habitudes des Français, à travers la digitalisation accrue des recherches immobilières – le confinement rendant les visites en agences impossibles – et un intérêt plus marqué pour les demandes de crédit immobilier en ligne.
Les biens immobiliers les plus prisés post-confinement
"L'appétit des Français pour le logement se confirme après ces deux mois de confinement qui ont pu mettre en lumière leur envie de changement.", confirme Le Figaro Immo. A l’heure du déconfinement, les recherches immobilières font apparaître de nouveaux critères.
Les biens situés à la campagne mais à 1h des grandes villes ont la cote, d’après une étude de Particulier à particulier (PAP). Outre l’envie de verdure, les futurs acquéreurs plébiscitent les biens disposant d’une pièce ou d’un espace depuis lequel télétravailler. Enfin, les candidats à l’achat immobilier sont à la recherche de biens disposant d’un extérieur (balcon, terrasse, jardin privatif). Le confinement se traduit par le besoin d’une bouffée d’air frais.
La crise pourrait entraîner un réajustement de prix surestimés par les vendeurs, mais la baisse ne devrait pas dépasser 5 à 10 % selon le type de bien et les secteurs. De plus, on peut s’attendre à une reprise rapide des transactions immobilières en France.
1Étude Confinement et Immobilier – SeLoger - mai 2020
Crédit photo : Getty images