Soleil, plages, complexes touristiques, l’Espagne ne manque pas d’atouts. Elle figure d’ailleurs parmi les destinations préférées des Français. Beaucoup y louent un logement, certains envisagent l’achat d’un pied-à-terre. D’autant que la crise qui a frappé l’immobilier en 2008 a fait chuter les prix, parfois de moitié. Une aubaine pour ceux qui cherchent à y investir. Selon une étude du Crédit Foncier, les transactions réalisées par des étrangers y aurait plus que doublé entre 2009 et 2015. D’où un redressement de l’activité immobilière et l’augmentation des prix de l’ancien depuis trois ans. L’an dernier, ils ont repris 4,7 % sur l’ensemble du pays. À Madrid, ils ont augmenté de plus de 8 %, en Catalogne de 7 % et aux Baléares, d’un peu plus de 6 %.
Un prix au mètre carré accessible
Pour autant, les valeurs restent très accessibles. Le mètre carré se négocie en moyenne à 3 000 € à Madrid, 4 200 € à Barcelone, 2 750 € à Bilbao ou encore à 2 350 € à Palma de Majorque. Mais des écarts importants entre quartiers peuvent exister. À Madrid, par exemple, du côté de Salamanca, les prix montent à 4 500 €/m2. Sur le littoral, ils sont plus attractifs, se situant en moyenne autour de 1 500 €/m2. Les biens de standing avec vue mer franchissent cette moyenne.
En cas d’achat dans le neuf, attention à la qualité du bien : les normes ne sont pas aussi exigeantes qu’en France, et crise oblige, de nombreux programmes n’ont pas été terminés ou ont été bâclés. Attention aussi aux constructions sans permis, fréquentes en Espagne, faute de règles d’urbanisme. Fiscalement, le pays n’a pas de régime spécifique à destination des étrangers. En outre, la location saisonnière y a explosé sous l’impulsion d’Airbnb. Quant aux formalités d’achat, un contrat préliminaire est signé avant l’acte d’achat définitif dans la plupart des cas. Mais sans numéro d’identification émis par la police, pas d’acquisition possible. Les conseils d’un avocat ou d’un notaire s’imposent.
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