L’Afterbanking est une des grandes tendances identifiées par une récente étude de l’institut de sondage OpinionWay.[1] Focus sur cette tendance à connaître.
Afterbanking : une nouvelle façon de concevoir la banque
Echanger de l’argent via une application, scanner des articles pour les acheter, payer avec son smartphone, accéder à son compte bancaire depuis son application mobile : gérer son argent et réaliser un acte d’achat deviennent plus que jamais des gestes du quotidien.
Cette vision des choses tend à faire de l’argent un bien de consommation comme les autres. C’est ce qu’on appelle l’Afterbanking.
Bon à savoir
L’Afterbanking est un concept beaucoup plus large qui porte sur la remise en cause des banques traditionnelles et des usages bancaires historiques. Ce mouvement est marqué par la nécessité de renouer le contact avec les clients, la digitalisation de l’offre ou encore les notions de transparence et d’instantanéité.
Une tendance accélérée par les banques en ligne
La reprise en main de la gestion bancaire par les consommateurs – les premiers concernés – est accélérée par le développement des banques en ligne. Celles-ci ont été parmi les premières à proposer certaines fonctionnalités/services caractéristiques de l’Afterbanking telles que :
- L’application bancaire. Pour 76 % des personnes interrogées, l’application bancaire mobile est un outil facilitateur pour gérer son argent.
- Les magazines en ligne et autres outils d’information aisément accessibles. Pour 49 % des sondés, internet et les réseaux sociaux sont la principale source d’information sur les services bancaires.
- Le paiement avec le smartphone (31 % d’utilisateurs réguliers ou occasionnels en France). Payer avec un objet familier permet de banaliser l’acte de paiement. D’ici cinq ans, les auteurs de l’étude estiment d’ailleurs que le mobile sera le moyen de paiement le plus courant en magasin.
Autonomie : un marqueur pour le futur de la banque
L’Afterbanking est une tendance placée sous le signe de l’autonomie. Deux éléments permettent d’en attester.
D’une part, le conseiller attitré n’est plus perçu comme étant indispensable. Seuls 56 % des personnes interrogées estiment que leur conseiller est utile pour gérer leur argent. 51 % pensent même pouvoir se passer de leur conseiller bancaire. Cela ne signifie pas que les usagers n’ont plus besoin d’un conseil pertinent et personnalisé. Seulement, la relation avec le conseiller évolue.
D’autre part, le contact à distance est privilégié. Pour 73 % des Français, le contact à distance est privilégié pour réaliser les opérations bancaires courantes (espace en ligne, mail, chat, etc.).
De nouvelles pratiques émergent, qui vont marquer la montée en puissance de l’Afterbanking. Demain, les usagers bancaires seront de plus en plus nombreux à souscrire directement en ligne et par eux-mêmes une assurance (38 %), un crédit à la consommation (27 %) ou un prêt immobilier (18 %).
Crédit photo : Getty Images
[1] https://www.opinion-way.com/fr/sondage-d-opinion/sondages-publies/opinionway-pour-orange-observatoire-des-usages-du-digital-l-afterbanking-ou-les-nouveaux-usages-bancaires-janvier-2019/viewdocument/2031.html