Un robo-advisor (ou robot-conseiller, en français) est un conseiller en gestion patrimoniale 100 % digital. Une technologie de rupture réputée pour sa facilité d’utilisation, mais également pour sa fiabilité et ses tarifs ultracompétitifs. De plus en plus de banques, assureurs et autres acteurs issus de la fintech développent des robo-advisors qui prennent la forme de plateformes de conseils en investissement automatisés en ligne. Une véritable révolution pour le commun des mortels pour qui le conseil financier était jusqu’ici financièrement hors de portée.
Les robo-advisors existent depuis plusieurs années, mais ils étaient réservés jusqu’ici aux professionnels de la finance - banquiers, conseillers en patrimoine, gestionnaires de fortune, traders, etc., - qui les utilisaient généralement pour conseiller une clientèle très haut de gamme. Leur démocratisation offre désormais la possibilité au grand public de gérer leur épargne en toute autonomie et sans aucune intervention humaine par le biais de plateformes en ligne aussi performantes qu’innovantes. Jusqu’à 5 fois moins chers qu’un gestionnaire d’actifs humain, ces outils basés sur de puissants algorithmes intègrent de multiples données du Big data (secteur, zone géographique, performances passées, volatilité), pour proposer des opérations d’achat ou de vente optimisées. À l’instar des conseillers traditionnels, les robo-advisors peuvent s’avérer plus ou moins performants. Chacun d’entre eux repose en effet sur son propre modèle algorithmique et propose différents produits financiers. La France compte pour le moment une dizaine d’acteurs, dont Primonial, Grisbee, Birdee, Nalo, WeSave ou encore Yomoni.
Robo-advisors : comment ça marche ?
Pour fonctionner, ces gestionnaires en patrimoine d’un nouveau genre ont besoin dans un premier temps de recueillir des informations sur les clients via un ou plusieurs questionnaires. Outre les informations traditionnelles sur leur situation (revenus, patrimoine, situation familiale, etc.), ils établissent un profil en questionnant les clients sur leurs objectifs de placement, le niveau de risques qu’ils sont prêts à prendre, ou même leur niveau de connaissance des marchés financiers. Sur la base des données collectées et analysées par ses algorithmes, le robot-conseiller fait ensuite une proposition d’investissements personnalisés et automatisés. Encore relativement récents en France, les robo-advisors rencontrent un énorme succès aux États-Unis où ils géreraient déjà plusieurs dizaines de milliards de dollars. De quoi aiguiser l’appétit de nombreux acteurs du secteur financier…
Crédit photo : istock