Les fonds en euros dans le contexte de taux bas
Le grand succès de l’assurance-vie - plus de 1 500 milliards d’encours - s’explique en grande partie par celui des fonds en euros. Ces derniers se caractérisent par une garantie en capital et une disponibilité de l’épargne. Mais l’environnement s’est profondément modifié ces dernières années. Et, dans un contexte de taux très bas les épargnants doivent se satisfaire de rendements en continuelle baisse (les rendements étaient en moyenne de 1,80 % en 2017 et aussi en 2018, de 1,40 % en 2019...).
Les épargnants devraient continuer à se réorienter vers les unités de compte
Parmi les détenteurs de fonds en euros, nombreux sont ceux qui, restant attachés en premier lieu à la garantie du capital, ne veulent pas s’orienter davantage vers des unités de compte. Ils se verraient alors obligés d’abandonner la garantie du capital sur une partie de leurs avoirs.
Pour ceux qui ont déjà franchi le pas, de nombreux contrats leur offrent une gamme plus ou moins étendue d’unités de comptes (UC), qui leur permettent d’accéder à une diversification via des actions ou encore de l’immobilier dans l’espoir de meilleurs rendements sur la durée.
Depuis plusieurs années, les nouveaux versements réalisés par les épargnants montrent une progression de la proportion d’Unités de compte (UC). Pour autant, si les épargnants ont commencé à se réorienter vers les UC pour faire face à la baisse de rendement de leurs fonds en euros, leur proportion reste très minoritaire.
Unités de compte ne signifie pas toujours risque élevé
Si votre horizon de placement et votre profil de risque le permettent, la souscription d'unités de compte a pour but de doper la performance de votre contrat sur la durée. Mais ce choix a un prix : l’absence de toute garantie et une volatilité plus ou moins importante selon les supports choisis.
Comme c’est le cas pour une Sicav ou un Fonds commun de placement, une unité de compte peut correspondre à différentes classes d’actifs : des actions, des obligations mais aussi des supports monétaires. Les unités de compte peuvent ainsi correspondre à différents niveaux de risques.
Il vous est donc tout à fait possible d’améliorer la performance de votre contrat sur la durée sans prendre nécessairement des risques excessifs. Comment procéder ? Soit par arbitrage sur votre épargne, soit par un rééquilibrage lors d’un prochain versement que vous concentrerez sur des unités de compte.
Comment effectuer le bon dosage ?
Investir sur des unités de compte nécessite pour l’investisseur d’accepter une certaine volatilité et des fluctuations à la baisse...
Pour effectuer le bon dosage, vous devez d'abord vous interroger sur votre horizon de placement et votre objectif tout en prenant en compte votre âge. En fonction des réponses que vous obtiendrez, vous opterez pour une proportion plus ou moins importante dédiée à cette diversification. Au sein de cette même poche, vous pourrez également sélectionner des produits plus ou moins risqués.
Une fois l’allocation effectuée, vous pourrez la faire évoluer dans le temps en fonction de vos objectifs, des marchés etc.
Selon les contrats, plusieurs solutions - aux appellations parfois diverses - s’offrent aux souscripteurs en fonction de leur profil. Par opposition à la gestion sous mandat, la gestion libre suppose que l’épargnant soit capable de « réagir à bon escient face aux évolutions des marchés financiers ».
Les différents profils de gestion à sélectionner par le souscripteur sont :
- le profil prudent ou sécurité, majoritairement composé de produits obligataires et monétaires ;
- le profil équilibre, qui ménage un équilibre entre sécurité (produits obligataires et monétaires) et rentabilité (actions) ;
- le profil dynamique ou offensif, qui privilégie l'investissement en actions.
Pour les épargnants qui auraient un horizon de placement court - avec par exemple un investissement immobilier en vue - les fonds en euros restent le meilleur support envisageable.