Les jeunes épargnants davantage attirés par la finance durable

Selon l'enquête biannuelle de l'Autorité des marchés financiers (AMF), les jeunes sont les investisseurs les plus sensibles au développement des placements durables. 

Les placements durables privilégiés par les jeunes investisseurs… 

D’après l’enquête, 42% des moins de 35 ans ont une bonne image des placements durables ou responsables. A contrario, seuls 24% des plus de 65 ans en ont une image positive. 

Dans le même ordre d’idée, 58% des moins de 35 ans considèrent ces placements comme « intéressants ». Cette proportion culmine à 61% chez les 18-24 ans. Selon l’AMF, cette tendance est « en nette hausse ». 

…et une prise de conscience générale 

De façon plus générale, les enjeux liés au développement durable deviennent de plus en plus prégnants. Deux tiers des Français disent ainsi en tenir compte dans leurs choix d’épargne. L’AMF précise que « 54% disent les prendre en compte dans ce contexte » et que « 75% considèrent l’impact des placements sur l’environnement comme un sujet important ». 

Par conséquent, le taux de détention de placements considérés comme durables ou responsables a tendance à augmenter. Près d’un Français sur cinq (19%) affirme posséder au moins un placement « en lien avec le développement durable ». Une proportion en hausse de deux points par rapport à la situation en 2021 (17%). 

Une connaissance encore floue 

Pour autant, la connaissance des placements responsables ou durables demeure floue. 66% des Français connaissaient l’existence de ces placements avant l’enquête, mais cette proportion tombe à 13% lorsqu’on leur demande s’ils les connaissaient « précisément ». 

L’enquête permet également d’y voir plus clair sur les zones d’amélioration : 

• Les modalités d’investissement. 72% des Français reconnaissent ne pas avoir eu connaissance des différentes façons d’investir de façon responsable ou durable avant l’enquête. 

• L’impact réel de ces placements. 58% des Français sont ainsi d’accord avec l’affirmation selon laquelle les placements « responsables » ou « durables » ne le seraient jamais totalement. 

• La perception des critères de risque et de performance. 20% des Français estiment que ces placements sont plus risqués (en hausse de 3 points par rapport à 2021). 28% considèrent qu’ils sont également moins performants (+4 points par rapport à 2021). 

• La connaissance des labels (ISR, Greenfin). 69% des Français admettent qu’ils ne connaissent aucun label. 

Enfin, l’inflation et la perte de pouvoir d’achat semblent avoir une incidence sur la propension à épargner sur des supports responsables ou durables. Parmi les freins les plus cités, c’est « une capacité d’épargne limitée » qui ressort en première position (48%), devant « la crainte du greenwashing » (36%) et « le manque d’information sur [la] durabilité » (21%).