La diversification est l’une des clés de la gestion de portefeuille. Elle repose sur la compréhension d’un concept : la corrélation.
Un portefeuille bien diversifié, c’est un portefeuille qui comporte des actifs dont les performances sont relativement indépendantes.
Ne détenir que des actions d’un même domaine d’activité (la santé, l’automobile) expose à la volatilité des résultats d’un seul secteur (elle-même plus ou moins sensible à la conjoncture) et constitue une moindre source de diversification qu’avoir un portefeuille de titres appartenant à des secteurs d’activité différents les uns des autres.
Par ailleurs, outre la difficulté de les suivre, posséder de très nombreux titres n’est pas nécessairement le gage d’une bonne diversification. La détention d’actifs peu corrélés entre eux constitue une meilleure source de diversification du risque (par exemple, détenir des obligations avec des actions, des matières premières, de l’immobilier ou de l’or).
La diversification peut se faire de deux manières :
- En adoptant une approche plus granulaire de chaque grande classe d’actif, chercher à diversifier son risque en s’intéressant à des sous-segments mal valorisés par le marché ;
- En regardant du côté des actifs « alternatifs ».
Prenons l’exemple d’un investisseur qui possède des obligations. Il peut les diversifier en y intégrant du crédit, du haut rendement, de la dette émergente. Pour diversifier ses actions, il peut par exemple varier ses investissements par zones géographiques, par secteurs ou par capitalisation boursière. Néanmoins, selon la taille du portefeuille, il peut être préférable d'utiliser la diversification via des fonds ou SICAV spécialisés ou diversifiés.
Second exemple, l’investisseur peut regarder du côté de la gestion alternative (une classe d’actifs où le gérant recherche une performance absolue, comme les fonds neutres au marché dont l'objectif sera de limiter les pertes financières quand les marchés baissent – en se couvrant ou en étant vendeur à découvert d’indices – et de capturer la hausse des marchés lorsqu’ils montent) : cela comprend les hedge funds (à utiliser avec précaution du fait de leur marge de manoeuvre importante), mais cela peut aussi inclure des actifs comme les matières premières ou l’immobilier.
L’investisseur devra toutefois faire attention aux différents coûts induits par la prise en compte d’un nombre d’actifs plus large, et également au risque de liquidité de certaines classes d’actifs.
Publiée le 26/11/2018