Fonds commun de placement (FCP) : une définition
Quand ils ont des parts d’un Fonds commun de placement (FCP), les épargnants sont copropriétaires d’un portefeuille collectif à concurrence de la fraction qu’ils possèdent. La société de gestion émet des parts lors des souscriptions et les annule lors des rachats. L’actif d’un fonds varie donc en fonction des entrées et des sorties de capitaux. Naturellement, il varie aussi en fonction des évolutions de marché.
Sicav et FCP forment la famille des OPCVM (organismes de placement collectif en valeurs mobilières), eux-mêmes appartenant à la famille des OPC. Seul le statut juridique les distingue. Dans la pratique, pour un épargnant, il n’y a pas ou peu de différence.
Afin de respecter les règles prudentielles de répartition des risques, les portefeuilles rassemblent au minimum une vingtaine de lignes. Seules quatre postes peuvent atteindre jusqu’à 10 % de l’actif, les autres étant plafonnées à 5 %. La plupart des fonds ont plusieurs dizaines de positions.
Les fonds donnent généralement accès à des expertises et à des stratégies que les particuliers ne pourraient pas seuls mettre en œuvre : dette émergente en devise locale, petites valeurs japonaises, diversification internationale, par exemple.
Classification des FCP
La classification de l’Autorité des marchés financiers (AMF) porte sur six grandes catégories d'OPCVM :
- actions,
- obligations,
- monétaire,
- gestion alternative,
- fonds à formule,
- diversifiés
Il en existe d’autres, beaucoup plus détaillées, comme celles qu’utilisent les sociétés spécialisées Morningstar et EuroPerformance.
Information et choix
La lecture du DICI (document d’information clé pour l’investisseur) est indispensable avant de prendre une décision. Ce document est mis en ligne par les gestionnaires.
Ne pas oublier que les performances passées ne constituent pas un indicateur fiable des performances futures, qui seront différentes d’une catégorie à l’autre et selon les époques.
Pour sélectionner un Fonds commun de placement (FCP), il faut d’abord s’interroger sur son horizon de placement et sur son tempérament face au risque éventuel de perte en capital.
Liquidité et frais
Un FCP doit être au moins valorisé hebdomadairement. De nombreux fonds sont valorisés quotidiennement. Les capitaux ne sont pas bloqués. Les frais se décomposent entre les droits d’entrée (auxquels s’ajoutent quelquefois des droits de sortie) et les frais de gestion. Une commission de souscription peut être négociée. Les frais de gestion sont prélevés quotidiennement. S’ils font mieux en termes de performance qu’une référence donnée, les gestionnaires peuvent également prélever, à la source, une commission de surperformance.
Fiscalité appliquée aux Fonds communs de placement
Le régime fiscal des FCP sur les plus-values et les revenus est la même que celles des valeurs mobilières. Les épargnants peuvent opter pour le régime de la distribution ou celui de la capitalisation des dividendes d’actions ou des intérêts obligataires.
Sous certaines conditions, les enveloppes fiscales de l’assurance-vie, du plan d’épargne en actions (PEA) et de l’épargne d’entreprise permettent d’échapper à fiscalité de droit commun (mais pas aux prélèvements sociaux) et permettent la détention de parts de FCP dans des conditions fiscales privilégiées.
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