Le reste à vivre mensuel correspond à la somme qu'il vous reste en poche à la fin du mois après avoir payé toutes vos charges dites « incompressibles », autrement dit les dépenses auxquelles vous ne pouvez pas échapper.
Calcul du reste à vivre : quelle est la formule ?
Pour calculer le reste à vivre mensuel disponible sur votre compte bancaire, vous devez d’abord additionner tous les revenus des personnes composant le foyer. Traitements et salaires, revenus du patrimoine, pensions alimentaires : veillez à prendre en compte l’ensemble des sources de revenus. Vous devez ensuite faire la somme de toutes vos charges récurrentes.
Il vous suffit ensuite de faire le calcul suivant :
Reste à vivre mensuel = (total des revenus mensuels - total des charges mensuelles) / nombre de personnes vivant dans le foyer.
Reste à vivre mensuel : quelles sont les charges incompressibles ?
Parmi ces charges incontournables dans le budget mensuel, on retrouve :
• Le loyer (si vous êtes locataire)
• La mensualité de crédit (si vous êtes propriétaire et n’avez pas fini de rembourser votre emprunt immobilier) et les charges de copropriété
• Les éventuels crédits à la consommation (auto, achats en plusieurs fois…)
• Les assurances (auto, habitation…) et la mutuelle santé
• Les abonnements (musique, vidéo, presse…)
• L’énergie (électricité, gaz…)
• La téléphonie
• Les impôts.
Bon à savoir
Même si l’impôt sur le revenu est prélevé à la source et que la taxe d’habitation disparaît totalement en 2023, vous devez toujours payer la taxe foncière si vous êtes propriétaire de votre logement. Le paiement peut se faire à l’échéance ou être mensualisé.
Calcul du reste à vivre : dans quel contexte a-t-on besoin de le connaître ?
Le reste à vivre est notamment scruté par la banque au moment de l’octroi d’un prêt immobilier. Avec le taux d’endettement, il s’agit d’un des indicateurs phares pris en compte pour estimer votre capacité à faire face aux échéances de prêt.
Ainsi, si vous disposez de revenus confortables et d’un reste à vivre important, l’établissement de crédit sera peut-être davantage disposé à tolérer un taux d’endettement légèrement supérieur aux 35% habituels. Pour mémoire, depuis le 1er janvier 2022, les règles du Haut conseil de stabilité financière (HCSF) sont devenues contraignantes.
Trois critères doivent impérativement être respectés :
• Un taux d’endettement maximum de 35% (y compris assurance emprunteur)
• Une durée d’emprunt limitée qui ne peut pas dépasser 25 ans (ou 27 ans dans certains cas)
• La possibilité, pour 20% des dossiers de crédits soumis aux banques chaque trimestre, de déroger à ces critères.