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L’association « Recherches et Solidarités » vient de publier sa 20e édition du baromètre sur la générosité des Français.

04 décembre 2015

Caroline de Francqueville

L’année 2014 est marquée par une augmentation sensible des dons. Cette hausse est généralisée et a ciblé toutes les causes, mais aussi toutes les associations. Les Français se sont montrés particulièrement généreux en 2014 avec un don moyen annuel des foyers imposables en hausse de 6,5 %, à près de 440 €.

Une nouveauté liée entre autres au développement du don en ligne : les jeunes (moins de 30 ans) se sont montrés plus généreux que leurs ainés avec un don moyen déclaré représentant 1,8 % de leurs revenus imposables contre une moyenne  générale de 1,1%.

Des Français nettement plus généreux en 2014

L’étude constate que malgré des difficultés économiques persistantes, un taux de chômage élevé et un climat politique international « dégradé », les Français ont donné 4 % de plus qu'en 2013, dans une fourchette de 4,2 à 4,4 milliards d’euros.

On enregistre l’an dernier une baisse du nombre de donateurs évaluée à 100 000 déclarants.

Si certains donateurs modestes ont arrêté leur soutien financier aux associations, on a assisté à un relais d’autres ménages. En donnant plus, ces ménages portent le don moyen annuel des foyers imposables à près de 440 euros en 2014 en hausse de 6,5%.

En somme, beaucoup de contribuables aisés préfèrent « affecter une partie de leur impôt à la cause ou aux causes qu’ils veulent soutenir ». De même, le don moyen a augmenté pour toutes les tranches de revenus, ce qui correspond pour certains, à une recherche d’optimisation fiscale, notamment pour les ménages (8%) situés dans la plus haute tranche de revenus - au-dessus de 78 000 euros.

En termes de répartition de dons déclarés par les contribuables suivant le niveau des revenus, la part des ménages dont le revenu imposable annuel se situe au-dessus de 39 000 euros, est passée de 61% en 2008 à plus de 70% en 2014.

Toutes les associations en ont bénéficié

Toutes les causes même parmi celles un peu délaissées ces dernières années (éducation populaire, patrimoine…) ont profité de cette embellie au même titre que la recherche médicale, la santé ou l’aide aux plus démunis.

De même, contrairement aux deux années précédentes, les plus petites associations, dont le montant de collecte est inférieur à 150.000 euros, ont  bénéficié de la générosité des ménages français. L’étude trouve une des explications dans la progression de l’utilisation du numérique dans ces plus petites structures.

Les jeunes  plus généreux que la moyenne

Une des principaux enseignements de cette 20ème étude touche au plus grand engagement des jeunes par rapport à leurs ainés.

C’est une bonne nouvelle pour les associations qui s’inquiétaient du vieillissement de leurs donateurs et voient donc poindre le relais de la jeunesse.

C’est la première fois que les jeunes âgés de moins de 30 ans qui en ont les moyens, affichent un don moyen déclaré qui, à 1,8% de leurs revenus imposables (sur la base de plus de 210 000 foyers fiscaux correspondants), ressort supérieur à la fois :

- à la moyenne générale (1,1%),

- mais aussi à la moyenne constatée chez les plus de 70 ans (1,4%)

- et à la moyenne dans cette même catégorie constatée en 2013 (1,2 %).

Les raisons sont diverses et les experts mettent en avant à la fois l’effet du don en ligne et du développement du numérique mais selon les auteurs de l’étude "ces résultats confirment aussi les tendances observées parmi les plus jeunes, quant à leur désir d'action et quant à leur soif d'engagement, notamment en matière de bénévolat".

Les associations qui comptent traditionnellement sur les plus de 70 ans qui marquent toujours un haut niveau d’engagement, peuvent désormais compter aussi sur la jeune génération.

Impact positif du don en ligne

L’étude tient à mettre en avant les effets positifs du développement du don en ligne. Pourquoi ? Parce qu’il raccourcit « considérablement le temps qui s’écoule entre l’envie de donner et le passage à l’acte », justifie l’étude.

C’est à une très forte croissance des portails de collecte solidaire en ligne à laquelle nous assistons en 2015 par rapport à 2014. Ce serait près de 300 millions qu’elles lèveraient cette année, contre 152 millions levés l’an dernier,

Les causes privilégiées divergent selon les âges

Chez les jeunes, on remarque une préférence pour certains domaines. Ils sont en effet davantage portés sur les thèmes de l’environnement, l’international, l’enfance en danger…

Alors que les domaines de prédilection des plus de 70 ans sont la recherche médicale et que les 40-50 ans, soutiennent l’éducation.

L’implication sur les réseaux sociaux décroit avec l’âge. Ainsi 35 % des moins de 40 ans diffusent des messages sur les réseaux sociaux, pour exprimer leur solidarité, contre 22% chez les 40-49 ans et 20 % chez les 50-59 ans. Ce taux n’est que de 13% chez les 60-69 ans et 9 % chez les plus de 70 ans.

Enfin en ce qui concerne les dons aux partis politiques, 382 000 foyers fiscaux ont déclaré un don en 2014 pour une somme totale de 108 millions d’euros. On observe « une nette réserve chez les moins de 40 ans : les donateurs ne représentent que 0,2% des foyers fiscaux chez les moins de 30 ans et 0,4% parmi les trentenaires », note l’étude. Chez les plus de 60 ans, le taux ressort à 1,8%.

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