Dans un tel environnement, les placements sans risque sont - en toute logique - peu rémunérateurs. Aussi, ceux qui espèrent de meilleurs rendements devront accepter de prendre une part de risque, qu’ils doseront selon leur profil, et d'investir sur un horizon de placement plus long.
Où placer vos liquidités ?
Les épargnants commencent à s’habituer à ce que l’absence de risque ne soit plus aussi rémunératrice que par le passé. C’est la raison pour laquelle les sommes laissées sur des comptes courants - les dépôts à vue - sont de plus en plus importantes.
Compte tenu de la très faible inflation, les livrets réglementés - Livret A, le LDD et autres - ne rapportent en général pas plus de 1%. Rappelons que c’est le niveau d’inflation qui conditionne la méthode de calcul de leurs taux
Après avoir déjà atteint plus bas historique de 1 % le 1er août 2014, le taux du livret A restera finalement au taux de 1% le 1er février 2015, le Gouvernement ayant préféré ne pas suivre la recommandation de 0.75% - pourtant conservatrice - du Gouverneur de la Banque de France.
Les intérêts des livrets fiscalisés ont vu leur régime fiscal alourdi depuis 2 ans. En dehors des périodes d’intérêts boostés qu’offrent certaines banques, ils ont ainsi perdu de leur attrait pour les épargnants imposés dans les tranches supérieures du barème.
Dans l'optique où vous souhaitez optimiser le rendement de vos placements, c’est à vous d’analyser et d’évaluer vos besoins en épargne de précaution : une partie de vos liquidités ne peut-elle être placée sur une période plus longue ? Cela vous permettra de doper un peu sa rémunération...
Le PEL : un rendement privilégié mais abaissé à partir de 1er février 2015
Dans cet environnement de taux très bas, un placement a retrouvé un attrait auprès des épargnants : le plan épargne logement.
Ce n’est pas la première fois que les épargnants détournent le PEL de son objet initial - un projet immobilier - et l’utilisent comme un support classique d’épargne. Et, si le PEL trouve les faveurs des épargnants plus particulièrement depuis plusieurs mois, c’est grâce à ses 2,5 % de rendement brut soit un taux net de prélèvements sociaux qui ressort à 2,11% après 2 ans de détention.
Face aux autres produits d'épargne réglementée, il propose donc une rémunération bien supérieure. Il présente de plus l’avantage d’offrir un taux garanti pour toute la durée du contrat.
Se référant à ce taux du PEL « trop élevé » le Directeur général délégué de BNP Paribas, François Villeroy de Galhau, avait déjà en juin 2014, évoqué une « anomalie de marché ». C’est cette anomalie que le Gouvernement souhaite corriger. En effet le 15 janvier 2015, Michel Sapin Ministère des Finances a annoncé que "pour les nouveaux plans d’épargne logement (PEL) ouverts à compter du 1er février le taux de rémunération sera de 2 %" soit 1,69 % nets de prélèvements sociaux.
Les contrats euros : des rendements à la peine
Les rendements 2014 des fonds euros (supports investis majoritairement en obligations), sont encore annoncés en baisse par rapport à l’an dernier. La moyenne 2013 tournait autour de 2,80 %, pour 2014 elle devrait être entre 0,2% et 0,4% de moins, soit environ 2,5%.
Les assureurs ont-ils suivi les recommandations du directeur de la banque de France Christian Noyer ? Ce dernier les a appelés en octobre à ne pas se montrer trop généreux, afin d’augmenter leurs réserves en cas de remontée brutale des taux longs.
Certains experts vont jusqu’à évoquer une situation à la japonaise : des taux bas sur une longue durée. Quoiqu’il en soit, diversifier pour améliorer la rentabilité de son contrat devient inéluctable.
Un choix large pour les contrats d’assurance-vie
Bien évidemment le fonds en euros conserve ses atouts pour ceux qui privilégient avant tout la préservation du capital - et donc la sécurité du placement – et qui ne veulent pas abandonner une quelconque garantie.
Ceux des épargnants qui ne veulent pas se contenter pour des investissements à long terme d’un produit financier dont le rendement sera proche de 2% pour certains fonds euros, devront arbitrer une partie de leur épargne en faveur d’unités de compte et abandonner la garantie sur une partie des capitaux placés. C’est le seul pour moyen pour ceux qui trouvent ces taux "décevants" de tenter de doper leur rémunération : accepter la prise de risque et une certaine volatilité.
Les épargnant qui sont réservés quant aux unités de compte oublient souvent que la grande partie des contrats offre une large palette de fonds : de risque modéré à risque élevé.
Chaque profil d’épargnant peut donc y trouver son compte… et diversifier ses avoirs en quantifiant la dose de risque qu’il peut accepter. Le choix est large entre fonds obligataires, fonds profilés prudents, équilibrés ou dynamiques, fonds actions ou SCPI.
En 2014, on observait déjà un mouvement des épargnants vers les unités de compte. Ce mouvement pourrait s’amplifier en 2015.
Et les fonds Euro-croissance ?
Même si certains assureurs ont préféré ne pas proposer de fonds Euro-croissance en raison d’un environnement de taux peu enclin selon eux à en favoriser le lancement, une offre en fonds Euro-croissance a commencé à émerger sur le marché.
Rappelons que le fonds Euro-croissance est un contrat dont le rendement devrait ressortir supérieur aux fonds euros mais que la garantie ne sera disponible qu’à une échéance fixée par avance, au terme de huit années minimum.
Ce manque de liquidité est la contrepartie d’un meilleur rendement à l’échéance.
Quelle enveloppe pour vos placements à risque
Pour ceux qui n’ont aucune aversion au risque et qui ont toujours privilégié des placements plus risqués mais plus dynamiques- principalement les actions - la question est avant tout celle du choix de l’enveloppe.
Horizon de placement, régime fiscal, situation successorale mais également montant des frais font partie des principaux paramètres à prendre en compte avant d’opter pour un PEA, un PEA-PME, une assurance-vie ou encore un compte titres ordinaire.
Depuis le 1er janvier 2013 et l’alourdissement fiscal subi par les détenteurs de valeurs mobilières, l'assurance-vie et le PEA ont vu leurs avantages fiscaux - peu ou pas modifiés - renforcés en relatif. Ils font désormais figure d’exception dans le paysage fiscal de l’épargne qui s’est complexifié avec notamment le nouveau régime d’abattement pour durée de détention appliqué aux plus-values de cession sur un compte titre ordinaire.