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Le pouvoir d'achat des 11,5 millions de retraités du privé sera légèrement amputé pour 3 ans. Actifs et employeurs verront leurs cotisations augmenter

26 décembre 2013

Les partenaires sociaux qui gèrent l'Agirc-Arrco, la retraite complémentaire des salariés du secteur privé, sont parvenus à un protocole d'accord mercredi soir après quatre mois de négociation. Le patronat et trois syndicats (CFDT, FO, CFDT) ont laissé entendre qu'ils signeraient le texte, ouvrant la voie à son entrée en vigueur le 1er avril prochain. La CGT et la CGC ne devraient pas y apposer leur paraphe. Les mesures prévues dans l'accord doivent réduire le déficit annuel de l'Agirc-Arrco de plus de 3 milliards d'euros dès 2016. Elles ont des conséquences importantes et rapides sur le niveau de vie des retraités, mais aussi sur la feuille de paie des salariés et les coûts des entreprises, qui vont cotiser plus.

Retraités : pouvoir d'achat sous pression

Toutes les pensions -de base, complémentaire, des anciens fonctionnaires... -sont revalorisées au même rythme que l'inflation, afin de préserver le pouvoir d'achat des retraités. La hausse intervient tous les ans le 1er avril. Cela ne sera plus le cas, pendant trois ans, pour les anciens salariés du secteur privé. La part complémentaire de leur pension, versée par l'Agirc-Arrco, augmentera d'un point de moins que l'inflation jusqu'en 2015. Au 1er avril 2013, la progression sera différenciée à l'Arrco, où la hausse sera de 0,8 %, et à l'Agirc, où elle sera limitée à 0,5 %.

Les pensions ne seront donc pas rabotées. Elles continueront à augmenter, mais moins vite que les prix, ce qui pèsera sur le niveau de vie des 11,7 millions de retraités du privé. La part complémentaire de la pension représente en moyenne 30 à 35 % de la retraite d'un ancien salarié non-cadre, et 55 % à 60 % d'un cadre retraité. Cette proportion peut monter encore plus haut pour les revenus élevés. Au total, l'effort demandé aux retraités s'élèvera à un peu moins de 500 millions d'euros dès cette année, et plus de deux milliards par an à partir de 2015.

Entreprises : hausse du coût du travail

Pour les entreprises, l'accord va se traduire par une légère hausse du coût du travail. Le texte prévoit en effet un relèvement progressif des taux de cotisation Agirc-Arrco, qui sont acquittés à 60 % par les employeurs. Les taux seront relevés 0,1 point le 1er janvier 2014, et encore de 0,1 point le 1er janvier 2015. Pour les employeurs, cela représente une dépense supplémentaire d'environ 300 millions d'euros l'an prochain, et de près de 700 millions d'euros par an à partir de 2015. Autre effort de trésorerie demandé aux entreprises, elles devront verser les cotisations Agirc et Arrco non plus tous les trimestres mais tous les mois. Cette mesure ne concerne que les entreprises de plus de 9 salariés, et entrera en vigueur début 2016.

Salariés : impact sur la fiche de paie

Les 18,2 millions de salariés du secteur privé vont eux aussi cotiser plus pour financer les régimes de retraite complémentaire. La part des cotisations à leur charge est de 40 %. L'impact sur leur fiche de paie sera donc visible, même si elle variera en fonction du statut (cadre ou non-cadre) et du niveau de revenus. Au total, une contribution proche de 200 millions d'euros leur est demandée l'an prochain, qui montera à plus de 400 millions par an à partir de 2015.

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