C’est ce jeudi qu’Airbnb doit commencer à collecter la taxe de séjour pour le compte de ses hôtes à Paris, première destination de ses utilisateurs dans le monde. La première plate-forme communautaire de réservation d’hébergements dans le monde, d’origine américaine, avait promis cet été de s’inscrire dans la loi française. C’est désormais chose faite. Le montant de la taxe dans la capitale, de 0,83 euros par nuit et par voyageur, sera directement reversé par Airbnb à la ville de Paris. La collecte totale, selon la plate-forme, devrait se monter à « quelques millions d’euros ».
Négociations avec d’autres communes
La taxe de séjour s’appliquait déjà aux locations entre particuliers sur Airbnb. Mais le dispositif requérait auparavant de la part des hôtes de la collecter auprès de chacun des voyageurs et de la reverser eux-mêmes à la mairie. Un système complexe, n’allant pas dans le sens de la simplification administrative voulue par le gouvernement...
Début août, le gouvernement a publié un décret qui donne la possibilité aux plates-formes comme Airbnb de prendre en charge ces démarches pour le compte des hôtes. Paris est la première concernée, mais d’autres villes devraient progressivement suivre. Pour l’heure, nous indique-t-on du côté d’Airbnb, il n’y a pas de calendrier défini. Les négociations, qui se font commune par commune, « avancent ».
Airbnb, régulièrement accusé de concurrence par les hôteliers, joue ainsi les bons élèves. Depuis son lancement en 2008, plus de cinq millions de voyageurs sont venus en France via cette plate-forme.