Parmi ses annonces figure une réforme « en profondeur » de l’ISF. Comment ? En concentrant la taxation sur le capital non productif et donc l’immobilier. Des précisions sont attendues courant février.
Ne pas taxer « la part qui finance l’économie réelle »
L’ISF est acquitté par les contribuables dont la valeur nette du patrimoine dépasse 1,3 million d’euros au 1er janvier, les taux applicables dès la fraction dépassant 800 000 euros s’étalant de 0,50% à 1,50%.
S’exprimant sur le sujet, Emmanuel Macron dénonçait : « l’impôt sur la fortune en France taxe vos détentions dans l’économie réelle, le financement de l’économie, la détention d’actions, votre entreprise… et il taxe votre immobilier« . « Je supprimerai la part de l’ISF qui finance l’économie » a t’il tenu à préciser, interrogé sur son futur programme sur France-Inter.
Le candidat à l’élection présidentielle souhaite donc supprimer « la part taxée du capital productif« . Resteront à préciser dans quelles conditions seront exonérées la détention d’entreprise ou celle d’actions et quelles formes de détentions seront visées? Si selon les Echos, le barème et le seuil d’entrée resteraient inchangés, aucune précision n’a été apportée sur le maintien ou non du dispositif du plafonnement.
«Taxer la rente immobilière»
« Dans notre pays, il y a une rente immobilière qui doit être taxée. Elle n’est pas productive. » a annoncé en préambule l’ancien ministre. Emmanuel Macron souhaite » transformer l’ISF en un impôt sur la rente immobilière«, en excluant de l’assiette les valeurs mobilières.
Reste à déterminer ce que comprend la rente immobilière ?
Des régimes dérogatoires maintenus
Evoquant le sujet de l’immobilier, il a annoncé vouloir maintenir « l’abattement sur la résidence principale et l’impôt sur les résidences secondaires parce que ça, c’est un élément de rente, ça ne finance pas mon économie « . En pratique, le candidat à l’élection présidentielle a donc déjà annoncé vouloir maintenir :
-l’abattement sur la résidence principale
-l’exonération pour les œuvres d’art.
Des précisions devraient être apportées sur le programme économique d’Emmanuel Macron ces prochaines semaines notamment sur cette profonde réforme prévue de l’ISF qui ferait baisser de moitié les recettes de l’ISF (5,2 milliards en 2016).
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