Alors que les regards se sont tournés vers les Jeux olympiques de Tokyo, certains investisseurs retrouvent de l’appétit pour les valeurs de l’Archipel. En décembre 1989, le Nikkei 225 enregistrait un pic historique à 38.915 yens. L’indice évolue désormais sous les 28.000 yens. Par ailleurs, les statistiques de MSCI montrent que les indices monde et Japon ont, en euro, respectivement progressé, en moyenne annuelle depuis cinq ans, à mi-juillet 2021, de 10,4 % et de 6,1 %.
Lors d’une conférence de presse, Laurent Denize, global chief investment officer chez Oddo BHF AM, s’est prononcé sans ambiguïté :
Les valeurs japonaises vont bénéficier de la réouverture du commerce mondial et de l’amélioration du rythme de croissance dans la région, en particulier en Chine, sans parler de l’accélération du déploiement des vaccinations ni du boom des investissements verts.
Les experts d’Amiral Gestion soulignent que beaucoup d’entreprises japonaises sont en pleine croissance, mais que les investisseurs européens profitent peu de ce dynamisme.
Les sociétés nippones voient le verre à moitié vide, expliquent-ils dans un point marché. Elles sont conservatrices en termes de prévisions. L’analyste doit corriger ces biais.
Le Japon est, en outre, souvent considéré comme un vieil Etat aux entreprises mal gérées. "La réalité est toute autre !", affirment-ils.
La médaille de la reprise
Depuis quelques années, signale dans une note d’analyse Guy de Tonquedec, gérant chez Lazard Frères Gestion, les entreprises japonaises connaissent une révolution. En mettant l’accent sur la rentabilité, leurs dirigeants semblent bien partis pour rattraper les décennies perdues qui ont marqué l’économie du pays.
Chez Neuberger Berman, Erik L. Knutzen, chief investment officer multi-classe d’actifs, a également un avis positif :
Le potentiel de déblocage de la valeur actionnariale, estime-t-il dans un commentaire, fait du Japon un favori dans la course à la médaille de la reprise économique.
Pour profiter des potentialités boursières nippones, mentionnons les fonds Essor Japan Opportunities (code Isin : FR0000011355), Pictet - Japanese Equity Selection (code Isin : LU0255975830), Fidelity Funds - Japan Advantage Fund (code Isin : LU0413543058) et Mansartis Japon ISR (code Isin : FR0010206144). Avec une performance de + 11 % en base annualisée sur trois ans, Comgest Growth Japan (code Isin : IE00BD1DJ122), que pilotent Chantana Ward, Richard Kaye et Makoto Egami, fait aussi partie des bons fonds de sa catégorie. Sysmex, Fanuc, CyberAgent, Food & Life Companies et Kosé en composent l’actuel Top 5.
Enfin, citons l’ETF Lyxor Japan-Topix (code Isin : FR0011871102), qui présente l’originalité d’être éligible au PEA. Ses premières positions : Toyota Motor, Sony, Softbank, Keyence et Mitsubischi UFJ Financial Group.
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