Si leur performance 2018 a été décevante, avec un recul de 29,6 %, les actions chinoises ont ensuite rebondi, regagnant plus de la moitié du terrain perdu. Le 24 février, après des déclarations rassurantes du président américain sur les droits de douane, elles se sont adjugé plus de 5 %.
La plupart des gérants de fonds diversifiés reviennent vers la Chine, pour profiter d’un niveau de valorisation d’environ 20 % moins élevé que celui de l’indice mondial et d’une croissance du PIB anticipée de l’ordre de 6 %. Beaucoup pensent que le gouvernement utilisera ses marges de manœuvre monétaire et budgétaire pour soutenir son économie. Chez Amundi, Didier Borowski, responsable de la recherche macroéconomique, et Philippe Ithurbide, directeur de la recherche, estiment, dans la publication mensuelle Cross Asset Investment Strategy, que la probabilité d’un hard landing (atterrissage brutal) est seulement de 15 %.
Une économie en mutation
La Chine ne fait toutefois pas l’unanimité. Dans un commentaire de marché, Jason Pidcok, par exemple, responsable Asie chez Jupiter Asset Management, fait preuve de circonspection : "La montée en puissance de centres manufacturiers concurrents à bas coûts et la diminution des comptes courants incitent à la prudence."
« Malgré les critiques, le socialisme à visage chinois n’est pas, nuance Comgest dans une note diffusée aux professionnels, un modèle en voie d’extinction. L’ouverture du marché des capitaux se poursuit. L’abandon d’une croissance tirée par le crédit et les infrastructures au profit d’une croissance orientée vers l’innovation et la consommation est en cours. Les investissements en recherche-développement progressent et le secteur des services continue à croître. Il existe des opportunités, notamment dans la santé (Waigao, 3Sbio…), l’assurance (Ping An Insurance…) et le numérique (Tencent Holdings, Alibaba Group, 58.com). »
Pour miser sur le potentiel de l’empire du Milieu, il convient de citer les fonds Fidelity Funds - China Focus Fund (que pilote Jing Ning chez Fidelity, n°1 du marché pour la gestion en actions chinoises), Comgest Growth China (dont l’équipe de gestion constituée de David Raper, Baijing Yu et Jasmine Kang privilégie la consommation et la technologie), Robeco Chinese Equities (dont la gérante, Victoria Mio, surpondère la santé et sous-pondère la finance) et EdR China. Xiadong Bao et Patricia Urbano, aux commandes de ce portefeuille, ont une préférence pour de grandes capitalisations des secteurs de la consommation, de la finance et de la communication.
Les trois ETF cotés sur Euronext, Amundi Index Solutions - Amundi MSCI China, HSBC MSCI China et Lyxor PEA Chine (HSCEI), ne manquent pas non plus d’intérêt. Sur dix ans, les actions chinoises ont, en moyenne, progressé de 10 % en rythme annualisé. C’est de bon augure !
Crédit photo : Getty Images