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Dans le contexte actuel de taux très bas, les épargnants français sont-ils disposés à réorienter leur épargne afin de retrouver de la performance ?

Au vu de la rémunération de leurs livrets bancaires ou réglementés et de la baisse continue de la performance de leurs fonds en euros, les épargnants comprennent que dans le contexte actuel de taux bas, la garantie en capital et l’absence de prise de risque ne riment plus avec performance. Pour renouer avec de la performance sur la durée, la solution passe par l’acceptation d’une prise de risque et d’une moindre liquidité des placements. En pratique, quels changements cela signifie-t-il pour les stratégies de placements 2020 ? Comment orienter une partie de son épargne vers d’autres supports pour obtenir du rendement ?

Livret A et LDDS : un taux de rémunération inférieur à l’inflation

Le Livret A est l'un des produits d'épargne les plus répandus en France. Son taux de rémunération qui n’a cessé de s’effriter ces dernières années a fait l’objet d’un gel à 0,75 % pendant 2 ans jusqu'au 1er février 2020.

Le taux de rémunération du Livret A -et du Livret de développement durable et solidaire ou LDDS- ne couvre pas le niveau de l’inflation. Au 1er février 2020, la rémunération du Livret A a atteint un taux plus bas à 0,50 %, qui constitue le taux plancher du nouveau mécanisme de calcul.

Avec des fonds disponibles à tout moment, sans risque ni aucune taxation, le Livret A continue pourtant de rencontrer un succès incontestable dans la stratégie de placements des français. Qu’en sera-t-il désormais, avec un taux loin de couvrir le niveau de l’inflation ?

Limiter son cash à l’épargne de précaution

Parallèlement, en raison de la baisse de rémunération des placements sans risque, le montant des dépôts des français sur les comptes courants ne cesse d'augmenter de trimestre en trimestre. Environ 600 milliards d'euros dormiraient ainsi.

La banque de France confirme que c’est « le premier emploi de l'épargne des Français ». Pourtant cet argent ne rapporte rien, alors pourquoi trop laisser sur un compte courant alors que les français continuent aussi d’épargner massivement sur les livrets d’épargne réglementée ?

Les épargnants ont tendance à privilégier des placements sans risque de court terme même sur des horizons de long terme. Qu’il s’agisse de montants laissés sur les comptes courants ou sur les livrets d’épargne réglementée, il est conseillé en général de ne pas surestimer le montant de l’épargne de précaution. Au-delà de 3 à 6 mois de salaire, il est préférable de diversifier ses placements pour se consacrer à la constitution et à la valorisation d’un capital pour préparer des projets à plus long terme.

Comment investir en 2020 sur son assurance-vie ?

Dans le contexte actuel de taux d’intérêts très bas, dont nul ne sait combien de temps il durera, le rendement des fonds en euros tant appréciés des épargnants français est appelé à décevoir.

La performance sans risque n’est plus de mise dans les mêmes conditions qu’auparavant et les titulaires de contrats d’assurance vie doivent intégrer dans leur stratégie de placement ces nouveaux paramètres. Les niveaux actuels de taux rendent de plus en plus difficile pour les assureurs à la fois de garantir le capital, conserver la liquidité de leur épargne à tout moment, et servir un rendement non négligeable.

De nombreux assureurs ont déjà décidé des mesures de restrictions en matière d'investissement sur les fonds en euros :

  • via un montant maximum possible d’investissement sur ce support,
  • en conditionnant son accès à une part minimale investie en unités de compte (UC). Le taux minimal imposé est très variable selon les contrats et selon le montant des capitaux déposés.

La présence d’unités de compte implique un risque de perte en capital, variable selon la nature des supports choisis. Parallèlement, les assureurs ont su étoffer au fil des ans la gamme d’UC proposée dans leurs contrats pour faire face à la baisse continue du rendement du fonds en euros et satisfaire les besoins des épargnants, variables selon leur aversion au risque. En fonction de chaque profil de risque, il est possible d’investir en actions mais aussi en obligations ou en supports immobiliers permettant de suivre des stratégies d’investissement très diverses. Par ailleurs de nombreux contrats offrent des possibilités comme le mandat de gestion pour ceux qui préfèrent déléguer la gestion de leur contrat.

Des unités de compte pour la performance : les épargnants vont-ils suivre ?

Les français, grands adeptes des placements sans risques même pour le long terme, risquent d’avoir du mal à intégrer ce changement de paradigme. Ils sont toutefois de plus en plus nombreux à avoir pris conscience que la recherche de la performance à long terme passait par la diversification de leur contrat via une part d’actifs risqués, notamment en actions. L’acceptation de cette prise de risque offre pour les épargnants la perspective d’un supplément de rémunération sur le moyen long-terme.

En pratique, le risque inhérent à certaines classes d’actifs comme les actions, lié surtout à leur volatilité doit être rapproché de la perspective de rendement, qui peut s’avérer conséquent sur la durée. Comme pour tout placement il convient pour chaque investisseur d’identifier les risques qu’il est prêt à prendre, l’espérance de gains qu’il a et les adapter à son horizon d’investissement.

Crédit photo : Getty images

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