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Igor de Maack, cogérant des fonds Centifolia et Gallica chez DNCA Finance, partage ses vues sur l’industrie automobile

Quelle est votre vue sur le secteur automobile ?

Le secteur automobile revient de loin. Très cyclique par nature, il dépend en grande des conditions de financement puisque deux tiers des ventes sont réalisées par les filiales financières des constructeurs, notamment en Europe.

Depuis la crise, on a observé un décalage entre les États-Unis - où la restructuration a été massive et rapide - et l’Europe - où les réticences nationales ont retardé les restructurations et l’élimination des surcapacités. Cette situation a pesé sur les constructeurs les plus faibles (au niveau de leur bilan) ou les moins bien positionnés en termes de mix-prix.

Dans ces circonstances, les constructeurs allemands sont ceux qui s’en sont le mieux sortis : positionnement haut de gamme, pricing power, exposition aux émergents. Fiat et Renault ont également mieux capté le dynamisme des émergents. Peugeot, dans une situation intermédiaire et trop exposé au marché européen, a subi de plein fouet la pression sur la consommation européenne, et s’est retrouvé en situation de quasi-faillite entre fin 2012 et le début de cette année.

Comment analysez-vous la performance récente du secteur : c’est la plus forte hausse au sein de l’indice Stoxx 600 ?

Le secteur est passé d’une valorisation caractéristique d’une situation de crise, voire de faillite généralisée, à celle d’une reprise graduelle de l’activité et des profits. La stabilisation des données macroéconomiques aux États-Unis, puis en Europe a d’ailleurs joué en faveur des valeurs cycliques, au premier rang desquelles on trouve les valeurs de l’automobile qui étaient décotées.

Compte tenu du rebond quels seront les moteurs de la revalorisation boursière de l’automobile en Europe ?

Il faut que les anticipations de rebond des profits - qui se sont déjà traduites par une forte hausse des cours - soient suivies d’effet. Le discours des entreprises du secteur reste prudent mais il semble bien que l’on a atteint un point bas.

La confirmation de la reprise viendra d’un mouvement de révision en hausse des prévisions de résultats. Cela pourrait intervenir dès le troisième trimestre, mais on aura sans doute une vue plus claire au quatrième trimestre avec les prévisions pour 2014.

Quelle est votre valeur préférée ?

Notre valeur préférée (et parmi les 5 premières positions du fonds Centifolia) est Michelin. Cet équipementier fait partie des leaders mondiaux du pneumatique. Il a acquis des positions très fortes dans les pneus de spécialité. La société n’a jamais perdu d’argent, y compris au plus fort de la crise financière de 2008. Elle s’est engagée dans une stratégie de présence industrielle mondiale et présente un profil d’activité diversifié au plan géographique. En termes de résultat, elle devrait profiter de la reprise des volumes en Europe, mais aussi de la faiblesse du cours des matières premières. Enfin, en termes de valorisation, à 8,3 fois le bénéfice 2014, le titre nous semble encore bon marché.

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