Si l’on souhaite préserver son niveau de vie quand arrive le moment où l’on passe de la vie active à la retraite, il est important de s’y prendre suffisamment tôt pour préparer cette échéance. Les solutions pour préparer sa retraite ne manquent pas, mais les français montrent un désintérêt envers les produits d’épargne retraite et leur préfèrent des produits non spécifiquement dédiés à la retraite, comme l’immobilier locatif ou surtout l’assurance-vie.
Grâce à ses nombreux atouts, un contrat d’assurance-vie permet en effet d’atteindre différents objectifs parmi lesquels la constitution d’une épargne pour compléter ses revenus à la retraite.
SIMULEZ VOTRE PLACEMENT EN ASSURANCE-VIEL’assurance-vie pour sa souplesse
L’assurance-vie est appréciée pour sa grande souplesse. Quand vous êtes engagé avec un produit d’épargne retraite, les cas de sortie anticipée de ces produits étant à ce jour -hors cas exceptionnels- très limités, vous ne pourrez pas toucher à votre épargne avant votre départ à la retraite. En revanche si vous optez pour l’assurance-vie, dans le but de prévoir des sources de revenus complémentaires le moment venu, vous restez libre d’effectuer des rachats en cas de besoin imprévu de liquidités.
Par ailleurs vous êtes totalement libre de tout engagement (pas d’obligation de versement annuel) et le minimum pour chaque versement peut être de quelques dizaines d’euros par mois, particulièrement dans les contrats de banques en ligne.
A noter que la formule qui consiste à mettre en place des versements programmés, permet de se constituer en douceur un capital pour préparer sa retraite, particulièrement si l’on commence très jeune.
Privilégiez la diversification du contrat sur la durée
Sauf à devoir consentir un gros sacrifice d’épargne si vous commencez à vous préoccuper de votre retraite à un âge avancé et tardif, mieux vaut le faire jeune. Surtout votre horizon de placement sera d’autant plus long et vous permettra de diversifier vos placements. Un contrat multisupports, vous permettra à la fois d’accéder à de nombreux supports que vous choisirez en fonction de votre profil de risque et d’adapter la sélection des supports à la durée restant avant la retraite. Ainsi, plus l’horizon est lointain, plus vous pourrez favoriser les placements de type actions, certes synonymes de risque sur le capital, mais aussi de perspectives de gains plus prometteuses sur la durée.
Ensuite quand votre départ en retraite s’approchera, vous aurez la possibilité de sécuriser à la fois les versements complémentaires et votre allocation.
Un cadre fiscal très privilégié
Epargner tôt vous permettra d’atteindre rapidement le seuil des 8 ans de détention, délai au-delà duquel le régime fiscal des rachats est optimal, lorsque viendra le moment des retraits ponctuels ou programmés. En effet au-delà de ce délai, l’application d’un abattement annuel sur les gains imposables (de 4 600 euros si vous êtes célibataire, veuf ou divorcé ou 9 200 euros pour un couple) permet de ne subir aucun impôt -ou une fiscalité très limitée- mais toujours les prélèvements sociaux.
Prenons un exemple : après 8 ans de détention d’un contrat, si vous effectuez des rachats mensuels de 2 000 euros soit 24 000 euros annuels, supposant que chaque retrait mensuel est constitué de 20 % de gains soit un total imposable de 4 800 euros (12 x 400 €). En raison de l’abattement de 9 200 euros si vous êtes ne couple soumis à imposition commune, aucun impôt n’est dû. Seuls les prélèvements sociaux non encore réglés (ceux sur les gains des unités de compte et ceux sur les fonds Euros des contrats multi support avant juillet 2011) seront dus.
Retraits programmés mais aussi sortie en capital ou en rente
La souplesse de l’assurance-vie se juge aussi à la sortie. S’offrent bien sûr à vous les sorties en capital, du rachat ponctuel à utiliser au gré des besoins, aux rachats programmés au montant et rythme (mensuel généralement) souhaités, en passant par le rachat total si l’on vise un transfert sur un autre placement. La grande majorité des compagnies proposent la mise en place de retraits programmés, très souple, à ne bien sûr pas confondre avec le dispositif de la rente viagère.
Vous pouvez en effet opter pour un dénouement sous forme de rente viagère peu fiscalisée dans le cadre du régime des rentes à titre onéreux.
Que faut-il savoir sur la rente ? Convertir un capital en rente sera choisi par celui qui entend se voir garantir un complément régulier jusqu’à son décès (rente viagère) mais avec pour contrepartie un capital désormais "aliéné" par l’assureur et l’impossibilité ensuite de transmettre une partie du capital à ses proches. Pour rappel, le montant versé calculé grâce à des tables de mortalité, est fonction de l’espérance de vie de l’intéressé et du montant du capital aliéné.
Sur le plan fiscal, c’est le montant de la rente qui est imposable mais sur une fraction de son montant, qui dépend de l’âge atteint par l’assuré lors du versement de la rente. A noter qu’en contrepartie d’une assez forte diminution du montant de la rente servie il est possible d’opter pour une rente "réversible". A la disparition de l’assuré, le paiement de la rente continue d’être perçu par le conjoint survivant jusqu’à son décès.
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