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Dans un contexte de taux d’intérêt extrêmement bas, la performance des fonds en euros ne cesse de s’éroder. Les rendements 2014 ne devraient pas déroger à la tendance de ces dernières années.

De plus en plus d’épargnants titulaires de contrats d’assurance-vie s’interrogent sur la pertinence de la répartition de leur épargne. Très attachés aux caractéristiques des fonds en euros - garantie et effet cliquet -, ils continuent à les privilégier très majoritairement même si l’environnement récent était toutefois plus favorable aux unités de compte. Comment prendre les bonnes décisions, quelles sont les questions à se poser préalablement ?

La baisse de rendement des fonds en euros

Grâce à un capital garanti par l’assureur, les fonds en euros s’attirent depuis de longues années la faveur des épargnants. Mais ces dernières années, les épargnants ont assisté à une baisse continue de la rentabilité de leurs fonds en euros dans un contexte de baisse des rendements obligataires, historiquement bas.

Sur les dernières années la baisse de rendement constatée sur les fonds en euros a été continue :

  • 4 % en 2008 ;
  • 3.40 % en 2010 ;
  • 3 % en 2011 ;
  • 2.90 % 2012 ;
  • et 2.80 % 2013.


En 2013, une fois les prélèvements sociaux de 15,5 % effectués, il restait  un rendement de 2,36 % à l’épargnant. Compte tenu du taux du livret A à 1 % - exonéré de tout prélèvement fiscal et social - depuis le 1er août 2014, les fonds en euros ont donc continué à conserver les faveurs du public. En témoigne la forte collecte des neuf premiers mois de l’année 2014 de l’assurance-vie.

Quand le gouverneur de la banque de France prône une baisse des rendements pour 2014

Pour l’année 2014, Christian Noyer a appelé les compagnies d’assurance à être « raisonnables » quant aux taux de rémunération de leurs fonds en euros qu’elles afficheront.

Pourquoi une telle intervention ? Le gouverneur a voulu attirer l’attention sur l’une des problématiques actuelles de l’assurance-vie si les taux d'intérêt devaient remonter brutalement.

En effet, l'année 2014 se distingue par un retour à une collecte très positive. Les épargnants continuent d’investir massivement sur les fonds en euros. Aussi, les assureurs sont tenus de placer principalement en obligations d'Etat dont les taux sont à des niveaux historiquement bas.

Pour Christian Noyer, il paraît plus raisonnable de limiter le taux servi aux assurés : un moyen de préserver les réserves qui permettent aux assureurs d’avoir un matelas de sécurité. Pour 2014, on évoque déjà  des taux compris entre 2,5 % et 2,8 %.

La sécurité ou le rendement ?

Ce que recherchent avant tout les épargnants quand ils placent dans des fonds en euros c’est la sécurité offerte grâce à la garantie en capital. Mais le rendement n’est plus au rendez-vous.

Si la diversification apparaît désormais comme une nécessité pour avoir de meilleures perspectives de rendement de son contrat d’assurance-vie, il n’est alors plus question de sécurité !

Le recours aux unités de compte et plus spécifiquement aux supports contenant une part significative en actions reste donc la principale alternative mais il existe chez l’épargnant français une véritable aversion vis-à-vis des produits actions.

Pourtant aux côtés du fonds en euros, les unités de compte (UC) permettent d’accéder à une palette - plus ou moins étendue selon les contrats - de classes d’actifs dont l’échelle de risque et les possibilités de diversifier peuvent être très larges : actions, obligations, fonds monétaires, fonds flexibles, SCPI de bureaux ou de commerces et, désormais, Euro-croissance. En dehors de ce dernier support, aucune garantie en capital.

En revanche, un rendement espéré supérieur à celui des fonds en euros sur la durée. L’épargnant devra accepter à court terme des fluctuations de rendement et un risque de perte en capital. Soumis aux fluctuations des marchés financiers les supports en unités de compte sont destinés à l’épargne de long terme pour se prémunir des risques inhérents à ces actifs.

Définir son profil de risque

Si la diversification des placements permet de limiter les fluctuations et de lisser les évolutions du contrat, la sélection d’UC passe pour l’épargnant par la définition de son profil de risque. Quel que soit ce profil, l’investisseur trouvera toujours un ou plusieurs supports adaptés à sa situation.

Celui qui souhaite avant tout garantie du capital et prise de risque minimale, optera pour un profil prudent. Principalement investi sur des fonds en euros, il n’investira que très marginalement sur des supports actions.

Le profil équilibré s’adressera à celui qui - investi très majoritairement en fonds en euros - est à la recherche de perspectives de performance plus élevées et accepte une prise de risque supérieure. Il investira sur des unités de compte -fonds en actions, fonds diversifiés- tout en conservant des positions importantes garanties au moyen des fonds en euros.

Enfin l’épargnant qui privilégie la performance quitte à avoir une exposition importante à des produits risqués, optera pour un portefeuille majoritairement composé de supports en unités de compte, de type actions. Il accepte alors un profil dynamique.

Certains contrats peuvent prévoir des options permettant par exemple une sécurisation de l'épargne en réinvestissant les plus-values enregistrées sur les unités de compte automatiquement sur le fonds en euros. Par ailleurs certains contrats offrent des options « stop loss » qui permettent de limiter les pertes en cas de baisse des supports.

Que faut-il attendre des fonds en Euro-croissance ?

L’épargnant doit comprendre que la recherche du rendement sur le long terme passe actuellement par l’investissement d’une part de son épargne sur des supports plus risqués que les fonds en euros.

Il y a une dizaine d’années sont apparus les premiers fonds en Euro-Diversifiés qui n’ont pas rencontré le succès espéré. Leur but : rechercher un meilleur rendement sur le long terme en misant aux côtés des obligations sur d’autres classes d’actifs (actions, immobilier…) mais l’absence de possibilité de récupérer les capitaux avant le terme choisi a freiné leur développement.

Poursuivant le même objectif que les fonds diversifiés -offrir une alternative aux fonds en euros classiques- le tout récent fonds en Euro-croissance en reprend les principales caractéristiques.

Il exige de l’assuré qu’il renonce à la liquidité de son placement et à la garantie annuelle. En effet, la garantie en capital n'est assurée qu'après au moins huit années.

La difficulté pour les assureurs vient du contexte de taux historiquement bas. Pour assurer une garantie à terme (minimum 8 années) ils devront investir massivement en obligations et beaucoup moins en produits permettant d’assurer à terme une surperformance.

Améliorer le rendement de son assurance-vie ne nécessite pas forcément une prise de risque importante. Mais il est primordial d’accepter un horizon à long terme même si il est possible de retirer son épargne à tout moment - après avoir vérifié le régime fiscal applicable.

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