Il existe des milliers d’indices boursiers, qui sont autant de références pour les classes d’actifs, les zones géographiques, les secteurs d’activité, les styles de gestion et ou encore les thématiques d’investissement. Tous ne sont pas construits de la même façon. Le point sur la question.
Parfois appelés benchmarks, les indices boursiers se sont multipliés au fil des ans. Ils reflètent la vigueur d’une économie, permettent de comparer entre eux plusieurs segments de marché et peuvent aussi être utilisés comme sous-jacents de fonds indiciels cotés (Exchange Traded Funds, ou ETF).
En général, une référence boursière prend en compte la valeur des titres qui la composent et le flottant (fraction négociable du capital). Plus la capitalisation boursière d’une société est importante, plus la part de celle-ci dans l’indice est grande. Pour pallier un tel inconvénient, les autorités de marché limitent à 15 % le poids d’une valeur dans le Cac 40 (cotation assistée en continu). Cet indice de la place de Paris est actualisé chaque jour ouvré, toutes les 15 secondes, entre 9 h et 17 h 30. Une dernière cotation (fixing) a lieu à 17 h 35.
Le bonus du dividende
Si la capitalisation boursière du Cac 40 est exprimée en euros, la valeur de l’indice est traduite en points. Au départ, au 31 décembre 1987, celle-ci était de 1.000 points. Le 9 mai 2020, par exemple, elle était de 4.549 points. Attention ! Les dividendes n’y sont pas pris en compte. Ce qui pose problème pour comparer le Cac 40 à un indice comme le Dax 30 des valeurs allemandes, qui est élaboré dividendes réinvestis. Cela dit, il existe un homologue français, le Cac 40 GR (Gross Total Return). A cette date du 9 mai dernier, le niveau de cette variante dividendes inclus était de 12.483 points. La valeur du benchmark parisien a, depuis l’origine (sur 32 ans et 19 semaines), été multipliée par 4,5 (+ 350 %) dans le premier cas et, dans le second, par 12,5 (+ 1.150 %), soit respectivement + 4,8 % et + 8,1 % de moyenne annualisée dans la période.
Autre indice au nom familier : le Dow Jones. Conçu par les journalistes Charles Dow et Edward Jones, publié pour la première fois en 1896, c’est le plus ancien au monde. Il regroupe 30 des plus prestigieuses entreprises cotées à New York. Il est égal à l’ensemble des valeurs boursières des sociétés qui le constituent. Une variation de 1 $ de la plus petite compagnie équivaut à une variation de 1 $ de la plus grosse. Le Standard & Poor’s 500, lancé en 1957, est plus "parlant" : il réunit 500 actions (80 % de la capitalisation boursière américaine). Regroupant plus de 3.000 valeurs (pour l’essentiel technologiques), le Nasdaq, créé en 1971, est quant à lui le plus grand marché électronique au monde. Enfin, comme le Dow Jones, le Nikkei 225, indice phare de la place de Tokyo (exprimé en yens), n’est pas pondéré par les capitalisations. Depuis 1949, il n’en est pas moins l’emblème du marché japonais.
Enfin, rappelons que si les indices boursiers sont complexes, c’est notamment parce que leur composition évolue au fil du temps.
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