Si l’année 2016 a été le théâtre de rotations sectorielles en faveur des valeurs bancaires, des valeurs cycliques et autres valeurs décotées, au détriment des valeurs de croissance, jugées trop chères, les investisseurs ont, en moyenne, gagné de l’argent. En incluant les dividendes, la progression annuelle du marché a été de 8,9 %. Sans les coupons, le Cac 40 s’est octroyé 4,9 %, contre une plus-value de 8,5 % en 2015, une érosion de 0,5 % en 2014 et un bond de 18 % en 2013.
La seule chose qui ne change pas d’une année sur l’autre, ce sont les écarts, aussi bien en ce qui concerne les valeurs que les secteurs d’activité. Pour 2016, le classement des principaux secteurs, par ordre décroissant de performance, est le suivant : matériaux de base (+ 26,6 %), pétrole et gaz (+ 18,7 %), biens de consommation (+ 11,6 %), industrie (+ 8 %), finance (+ 5,6 %), technologie (+ 4 %), santé (– 1,4 %), télécommunications (– 6,8 %) et services aux collectivités (– 23,1 %).
Un différentiel de 162,9 points pour le Cac 40 !
Pour les sociétés éligibles au SRD (Service de règlement différé), dont la capitalisation boursière est supérieure à 1 milliard d’euros, les cinq plus fortes hausses de l’année 2016 sont Eramet (+ 92,3 %), Direct Energie (+ 85 %), STMicroelectronics (+ 74,3 %), Nexans (+ 46 %) et Arkema (+ 43,9 %). Pour les sociétés du SRD qui ne peuvent pas être vendues à découvert (long-seulement), les cinq progressions les plus spectaculaires sont Soitec (+ 186 %), Inside Secure (+ 151,3 %), Plastivaloire (+ 93,3 %, SES-imagotag (+ 86,7 %) et Avanquest (+ 81,1 %).
Pour le SRD classique, les cinq baisses les plus importantes sont Ingenico Group (– 34,9 %), Eutelsat Communications (– 33,4 %), Technicolor (– 31,3 %), Nokia (– 30,7 %) et EDF (– 28,9 %). Pour celles du SRD long only, les cinq replis les plus marqués sont CGG (– 67,7 %), Genticel (– 62,1 %), Parrot (– 61,5 %), Sequana (– 58,5 %) et Implanet (– 56,7 %).
Dans le Cac 40, les meilleurs scores sont l’apanage d’ArcelorMittal (+ 132,2 %), Technip (+ 48,3 %), de Kering (+ 35 %), de Schneider Electric (+ 25,8 %), de LVMH (+ 25,2 %), de Sodexo (+ 21,1 %), de Michelin (+ 20,3 %), de Total (+ 18,1 %), de BNP Paribas (+ 15,9 %) et de Valeo (+ 14,9 %). Inversement, les dix valeurs qui se sont le moins bien comportées sont Nokia, déjà citée, Veolia Environnement (– 26 %), Engie (– 25,8 %), Carrefour (– 4,1 %), Accor (– 11,4 %), Vivendi (– 9,1 %), Klépierre (– 8,9 %), Renault (– 8,8 %), Bouygues (– 6,8 %) et Orange (– 6,8 %).
Pour 2017, les stratèges sont plutôt confiants, compte tenu de l’amélioration générale de l’environnement économique mondial, de l’efficacité des banques centrales et de la courbe haussière des résultats des sociétés cotées.
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