La propagation du coronavirus, la crainte du retour de l’inflation et la lourdeur de l’endettement mondial (300.000 milliards de dollars, soit plus de 350 % du PIB planétaire !) n’ont pas freiné les ardeurs des investisseurs.
Il est vrai que les gouvernements ont pris des mesures d’une ampleur inédite, que les entreprises se sont adaptées à l’environnement et que la reprise économique a été vigoureuse. Beaucoup se sont dit que les obligations devraient rester très peu rémunératrices, la probabilité de voir les taux remonter étant faible, et que les segments de marché risqués, à l’image des actions, continueraient à être recherchés.
Le fait marquant de 2021 a été le record du Cac 40. Le 29 décembre, l’indice parisien a dépassé le pic de 6.944 points qu’il avait atteint le 4 septembre 2000, se hissant à 7.201 points. Terminant l’année à 7.153 points, il a fait en douze mois un bond de 28,9 % (sa meilleure année depuis…. 1999), regagnant 200 % depuis le creux du 12 mars 2003 !
Une performance de + 25,7 % pour les actions internationales
Quinze valeurs de l’indice phare tricolore ont gagné l’an dernier plus de 40 %. Seules huit de ses composantes ont fini l’année sur un score annuel négatif, dont Renault (– 15 %), Alstom (– 33,5) et Worldline (– 38 %), lanterne rouge. Sur le SRD, les écarts sont plus importants : Valneva (+ 224,9 %) et Derichebourg (+ 102,2 %) ont crevé l’écran, tandis qu’Ubisoft Entertainment (– 45,7 %) et Atos (– 50,4 %) ont mordu la poussière.
Le Cac 40 dividendes réinvestis, lui, a fait apparaître une hausse de 31,1 %. Le MSCI Europe a enregistré une augmentation de 22,4 %. Sa partie "croissance" a fait mieux (+ 26,5 %) et sa partie "value" moins bien (+ 18 %). De fin décembre 2020 à fin décembre 2021, l’indice MSCI All Country a progressé de 25,7 %. Le Dow Jones a continué sur sa lancée, avec une avancée de 18,8 %, derrière le Nasdaq (+ 21,4 %). Le Nikkei 225 s’est enchéri de 4,9 %. Et l’indice chinois CSI 300 – une fois n’est pas coutume – a reculé de 6,2 %. Les indices de catégories Morningstar apportent également d’intéressantes précisions : + 80,4 % pour les matières premières, + 62,8 % pour les actions vietnamiennes et + 51,9 % pour le secteur du non-coté.
Le prix du pétrole (qualité Brent) s’est accru en un an de 50,2 %. L’once d’or a dans le même temps abandonné 3,3 %, mais engrange encore un différentiel positif de 42,7 % sur trois ans. L’euro a fléchi contre le dollar (– 7,4 %). Enfin, le Bitcoin paraît inarrêtable, avec une valeur majorée de 63,6 % supplémentaires.
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