Epargner pour sa retraite a pour objectif d’avoir un supplément de revenu pour maintenir son pouvoir d’achat quand arrive le passage d’actif à celUI de retraité. En France, la moyenne mensuelle de la pension de retraite s’élève à 1 294 euros (chiffre 2016*) et l’épargne est la meilleure option pour obtenir le moment venu un complément.
Le mieux est bien sûr de se préparer le plus tôt possible afin de faciliter l’effort d’épargne pour ensuite vivre une retraite sereine. Mettez les atouts de votre côté pour pouvoir profiter pleinement de votre retraite grâce au capital accumulé. Décryptage.
Epargner pour la retraite : il n’est jamais trop tôt
Epargner pour la retraite a pour objectif de faire face à une chute brutale de revenus que l’on constate à la retraite et pouvoir disposer ainsi d’un pouvoir d’achat préservé. Pour pouvoir s’assurer un vrai complément de revenu, le mieux est de commencer le plus tôt possible.
Pourquoi commencer jeune ? Car le montant de la contribution nécessaire à la constitution du capital visé est d’autant plus important que le nombre d’années pour sa constitution diminue. Plus on commence tôt plus l’effort se fait en douceur. Il est fortement conseillé d’épargner régulièrement, idéalement chaque mois.
Mais chez les plus jeunes générations, y compris pour la tranche 30 à 49 ans, on constate que le premier objectif d’épargne est l’acquisition de la résidence principale. C’est donc qu’après avoir épargné pour ce premier objectif immobilier, que l’on pense à la préparation de la retraite.
En théorie, il est conseillé de commencer à se constituer une épargne dédiée à la retraite, une fois sa résidence principale acquise, c’est-à-dire en général à la fin du remboursement de l’emprunt.
Combien mettre de côté pour se constituer un revenu supplémentaire ?
Si plus on commence tôt, plus l’effort d’épargne est indolore mais moins il est facile d’évaluer le montant qui sera nécessaire à combler la baisse des revenus. En effet jeune, en début de vie active, on ne peut raisonnablement pas anticiper l’évolution de sa carrière et de ses revenus.
En revanche quand on avance dans la vie active, évaluer son besoin futur devient plus aisé et plus précisément à 55 ans, âge à partir du quel est mis à disposition de l’actif une "estimation indicative globale" du montant de sa retraite. Elle n’est qu’indicative car basée sur la législation en vigueur au moment où elle vous est envoyée et s’appuie sur certaines hypothèses qui peuvent se révéler très approximatives, telles que l’évolution des prix ou de vos dernières années de carrière.
Il n’y a donc pas de montant idéal d’épargne. En effet ce dernier dépend de divers paramètres et avant tout du niveau de complément de retraite souhaité, ce dernier étant fonction de votre futur style de vie, de vos projets et de vos besoins.
Comment épargner pour sa retraite ? Quels produits choisir ?
Il est conseillé de dédier un ou plusieurs placements à cet objectif afin d’éviter de recourir à cette épargne pour un autre objectif.
Le futur retraité a le choix entre de nombreux placements avec en premier lieu les produits dit d’épargne retraite (collectifs ou individuels) spécifiquement pensés pour la retraite et les autres produits utilisés pour épargner pour la retraite. Dans cette catégorie, le capital ou la rente ne peuvent généralement être perçus qu’au moment où l’on fait valoir ses droits. Ils se caractérisent par une fiscalité avantageuse, particulièrement lors de l’effort d’épargne (PERP, contrat Madelin) et un blocage jusqu’à la retraite -sauf exception- qui évite toute tentation de s’en servir pour un autre objectif…
A noter que la loi Pacte (votée en avril 2019) va modifier le paysage de l’épargne retraite avec la création du plan d’épargne retraite (PER) et une simplification des caractéristiques des produits existants. Le Gouvernement souhaite ainsi relancer l’épargne retraite car pour préparer leur retraite, les français s’orientent davantage vers d’autres produits, non spécifiquement dédiés à la retraite, comme l’assurance-vie ou l’immobilier locatif.
Malgré un horizon de placement lointain, certains préfèrent opter pour un risque minimum, avec des fonds en euros dans leur contrat d’assurance-vie ou encore de l’épargne réglementée (Livret A, LDD), avec à la clé une performance souvent minime. Ceux qui afficheront un profil de risque investisseur plus offensif et disposent d’un bon nombre d’années devant eux, s’orientent vers des actifs plus risqués (actions) dans l’attente sur la durée d’une rentabilité supérieure.
S’il convient avant tout de diversifier les placements, il faut aussi savoir réduire le risque au moment où la période de la retraite approche.
*Source : la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees)
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