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Quels supports choisir pour investir ses liquidités ? Un état des lieux des différentes possibilités qui s’offrent à vous en ce début d’année 2018.

Maintien des taux d’intérêt à des niveaux très bas, reprise de l’inflation, gel du taux du Livret A, réforme du régime fiscal du PEL, l’année 2018 s’est ouverte dans un contexte peu propice aux placements sécuritaires. Alors quels produits privilégier pour ses liquidités ? Un point sur le paysage des produits destinés à votre épargne de précaution ou à vos placements à court terme.

Livret A et LDDS

Les livrets réglementés restent privilégiés par de nombreux épargnants. Leurs intérêts restent exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux.

Mais leur rémunération ne garantit plus de protéger de l’inflation. Le gouvernement a en effet annoncé que le taux du Livret A et du livret de développement durable et solidaire (LDDS) fera l’objet d’un gel jusqu’au 31 janvier 2019. Les montants placés sur ces produits, jusqu’à 22 950 € pour le Livret A et 12 000 € pour le LDDS seront donc rémunérés à 0,75 %, taux inchangé depuis le 1er août 2015.

Si les enfants mineurs peuvent ouvrir un Livret A, il existe aussi le Livret jeune destiné aux jeunes âgés de 12 à 25 ans dont la rémunération, fixée par la loi, est au moins égale à celle du Livret A. Mais chaque établissement bancaire peut décider de servir un taux d’intérêt plus élevé (actuellement souvent entre 1,50 % et 2 %).

Ensuite, ceux qui ont des revenus modestes (inférieurs à 19 275 € pour un célibataire ou à 29 567 € pour un couple pour une ouverture en 2018) privilégieront le livret d’épargne populaire (LEP) exonéré d'impôts et de prélèvement sociaux. Il rémunère l’épargne à 1,25 % net d’impôts jusqu’à 7 700 € de versements.

Le PEL réformé en 2018

La rémunération du PEL a été abaissée de 2,50 à 2 % au 1er février 2015, puis à 1,50 % le 1er février 2016 pour atteindre 1% depuis le 1er août 2016. Mais en raisons des nombreuses réformes récentes, vérifiez bien les conditions de fonctionnement de votre PEL (taux à l’ouverture, régime fiscal…) car même fiscalisés, certains plans anciens peuvent se révéler encore très intéressants du fait de leur taux brut élevé. Suivant sa date d’ouverture le rendement net de prélèvements sociaux d'un PEL peut atteindre 2,10 % pour peu qu'on effectue aucun retrait avant 4 ans. Ensuite si la durée de vie des PEL ouverts depuis le 1er mars 2011 est limitée à 15 ans, les plans antérieurs n’ont aucune limite de temps.

Si l'argent n'est jamais totalement bloqué, le fait de retirer de l'argent sur son PEL entraîne sa clôture, les droits acquis ne sont pas les mêmes suivant la durée de détention de ce placement.

A noter que les PEL ouverts à compter du 1er janvier 2018, se voient appliqués sur leurs intérêts la flat tax de 30 % (12,80 % au titre de l’impôt sur le revenu et 17,20 % pour les prélèvements sociaux) sur les revenus dès la première année alors que ceux ouverts jusqu'au 31 décembre 2017 bénéficient d'une exonération d'impôt jusqu'au douzième anniversaire du plan.

Les fonds en Euro pour le court terme : des précautions s’imposent

Même si leur rendement a beaucoup baissé ces dernières années, les supports en Euro des contrats d'assurance-vie en euros ont souvent été utilisés par les épargnants pour effectuer des placements de court ou plutôt de moyen terme (au-delà d’une année), en raison de la garantie du capital, d’une fiscalité particulièrement allégée si le contrat a plus de 8 ans et de l’absence de frais sur versements pratiquée par les banques en ligne. En raison des abattements (4 600 et 9 200 € selon la situation familiale) les gains peuvent n’être alors soumis qu’aux prélèvements sociaux, puis au-delà, selon les cas, les taux d’imposition sont désormais limités à 7,50 % ou 12,80 %.

Mais il convient d’attirer la vigilance de l’épargnant afin qu’il vérifie les modalités de la garantie ou des conditions de rachat de certains fonds en euros dits "dynamiques" dont une sortie anticipée peut être pénalisante (présence de pénalités les premières années par exemple).

Par ailleurs, rappelons que l’article 49 de la loi dite "Sapin II", publiée le 10 décembre 2016 (article L612-33 7° du Code monétaire et financier) donne au Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) la possibilité de bloquer temporairement (trois mois renouvelables une fois) les mouvements de retraits en cas de situation exceptionnelle, comme une hausse brutale des taux d'intérêt.

Livrets d'épargne fiscalisés

Depuis plusieurs années, les établissements bancaires et notamment les banques en ligne, ont développé la distribution des livrets d'épargne. Si leur fonctionnement est semblable à celui du Livret A, leur plafond de versement peut atteindre plusieurs millions d’euros et les intérêts sont soumis à l'impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux.

Les taux de rendement, librement décidés par les établissements, sont très faibles dans le contexte actuel de taux bas, mais ces derniers proposent régulièrement des taux boostés, sur des montants et durées limitées pour l'ouverture d'un nouveau livret mais aussi pour fidéliser leurs clients. Les taux plus attractifs peuvent alors dépasser les atteindre 1 % bruts.

A noter que depuis le 1er janvier 2018 et la mise en place du PFU ces livrets bénéficient d’un allègement de leur fiscalité, réduite à 30 %, prélèvement sociaux inclus.

Vous l’avez compris, dans le contexte actuel de taux bas, il s’agit davantage de ne pas perdre d’argent en termes de pouvoir d’achat que d’en gagner ! Et de savoir s’entourer des précautions d’usage en vérifiant les modalités en cas de sortie, et les conséquences fiscales de votre choix.

Crédit photo : istock

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