Après les belles performances de l’an dernier, les investisseurs ont été pris à contrepied. Du 31 décembre 2019 au 19 juin 2020, s’agissant des cent cinq catégories de fonds d’investissement recensées par Morningstar, l’écart entre les extrêmes est de 49,5 points de pourcentage. Le 16 mars, la volatilité a été de 40 % supérieure à celle du précédent record (lors de la crise de 2008). A l’issue des vingt-cinq premières semaines de l’année, biotechnologie (+ 13,7 %), technologies (+ 11,6 %), métaux précieux (+ 8,7 %), grandes valeurs américaines (+ 7,4 %) et santé (+ 5,6 %) se sont distingués.
Alors que, dans la période, le Cac 40 a perdu 16,7 %, le Dow Jones 9,4 % et le MSCI Monde 6,8 %, quatre-vingt-quatorze catégories ont évolué en territoire négatif, dont actions émergentes (– 10,7 %), actions européennes de rendement (– 14,4 %), finance (– 14,6 %), immobilier international (– 16,2 %), énergie (– 27,7 %), petites et moyennes valeurs tricolores (– 31,5 %) et, enfin, actions brésiliennes (– 35,8 %). Dans l’indice SBF 120, le différentiel maximal s’élève à 123 points. Trois actions s’adjugent plus de 50 % : BioMérieux (+ 53,6 %), Sartorius Stedim Bio (+ 52,2 %) et Iliad (+ 50,5 %). Les cinq plus fortes baisses sont Genfit (– 69,4 %), CGG (– 63,8 %), TechnipFMC (– 62,4 %), Unibail-Rodamco (– 60,8 %) et Vallourec (– 60,6 %).
Post confinement : les secteurs en rebond
« La sortie du déconfinement a donné une poussée d’optimisme au moral des ménages, fait observer Chahine Finance dans sa dernière lettre de stratégie. L’avalanche de liquidités qui s’est abattue sur la planète a gonflé la valeur des actions. Le rebond du marché n’est cependant pas homogène. Les secteurs de la santé et de la technologie ont presque retrouvé leurs plus-hauts. Les biens cycliques (voyages, loisirs, automobile…) souffrent énormément, comme l’énergie, les financières et l’immobilier. »
Les supports santé (incluant la biotechnologie) et technologie (logiciels, cyber-sécurité…) dominent d’ailleurs les flux de fonds indiciels cotés (ETF).
« Ils présentent, commentent les experts de State Street Gobal Advisors dans une étude du marché, toutes les caractéristiques et le comportement des titres de qualité. »
De façon transversale, la palme revient à l’ESG. Dans ses statistiques sur les flux en Europe, Lyxor révèle que les ETF ESG ont collecté 2,4 milliards d’euros en mai.
« Les entreprises intégrant une démarche ESG et les fonds ESG, notent Marie Brière et Jean-Jacques Barbéris, deux spécialistes d’Amundi, ont été plus résilients pendant la crise pandémique. »
Et BlackRock relève dans un communiqué qu’un changement « structurel, fondamental et pérenne » se dessine en faveur des actifs durables.
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