Plus le temps passe, plus les dividendes réinvestis au fur et à mesure, comptent dans la performance d’un portefeuille boursier. Raison de plus pour choisir des valeurs de rendement dignes de ce nom !
Sur de longues périodes, les coupons représentent plus de la moitié de la performance d’un indice actions. Un élément qui est pourtant assez méconnu. L’exemple du Cac 40 est éloquent. Créée le 31 décembre 1987, cette référence a depuis progressé de 448 % (à fin avril). Avec les dividendes, l’indice parisien a enregistré dans la période une hausse de 1,305 % : 34 % en capital et 66 % en dividendes. Rappelons que le dividende, qui est une fraction du bénéfice net, constitue la rémunération des actionnaires. Il est proposé par le conseil d’administration et fait l’objet d’un vote en assemblée générale.
Une manne de 1 000 milliards d’euros
Selon Janus Henderson Investors, les dividendes ont, l’an dernier à l’échelle mondiale, augmenté de 7,7 %, pour atteindre 1 250 milliards de dollars, soit environ 1 000 milliards d’euros (dont plus de 43 milliards d’euros pour les sociétés françaises). Actuellement, le rendement moyen des actions françaises est de l’ordre de 3,5 %. C’est quatre fois plus que celui de l’emprunt d’État tricolore à dix ans ! Toutes les sociétés ne détachent pas de dividendes. Certaines font des pertes et n’ont donc rien à distribuer. D’autres préfèrent mettre leur disponible en réserve ou faire des investissements.
Le paiement du coupon a, habituellement, lieu trois jours ouvrables après son détachement. Il est alors visible sur votre compte espèces. Pour y avoir droit, il suffit de posséder les actions au plus tard la veille de la date prévue pour le détachement. Il faut savoir que, ce jour-là, le cours baisse mécaniquement du montant versé, mais il arrive que le repli soit rapidement compensé, au moins en partie. Quelques sociétés vous donnent le choix entre numéraire et actions nouvelles (émises avec une décote). Certaines entreprises versent un acompte sur dividende puis, quelques mois plus tard, le solde. D’autres détachent de gros coupons, mais avec une part d’exceptionnel (après une cession d’actif, par exemple).
Les meilleurs rendements émanent de secteurs comme l’immobilier, l’énergie, les services aux collectivités, les télécommunications et les banques. L’idéal est de sélectionner des entreprises qui sont en mesure de pérenniser leur distribution, en majorant leurs dividendes au fil des exercices. Quelques exemples : Casino, Mercialys, Eutelsat Communications, Klépierre, ABC Arbitrage, Altarea, Unibail-Rodamco, Lagardère, Natixis, Total, Société Générale, Crédit agricole, Nexity, Sanofi, Veolia Environnement, M6 Métropole TV, Orange, Tikehau Capital, Colas et sa maison mère, Bouygues.
Des fonds comme Tocqueville Dividende et Ecofi Actions Rendement ou un ETF comme Lyxor Stoxx Europe Select Dividend 30 permettent aussi de tirer parti du rendement des actions dans la durée… sans avoir à choisir les titres.
Crédit photo : MarsYu