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Le durcissement de la politique monétaire américaine n’est pas sans conséquences sur l’économie des pays émergents.

23 novembre 2022

La Rédaction

Le durcissement de la politique monétaire aux Etats-Unis entraîne une fuite des capitaux de certains pays en développement. Avec pour conséquence le risque d’une crise financière comparable à celle de 2013. Explications.

La crise de 2013 comme laboratoire

Retour en septembre 2013. Les chefs d’Etat des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) se réunissent avant l’ouverture du G20 pour évoquer ensemble leurs difficultés. Ces cinq pays, pesant alors plus d’1/4 des richesses et 40% de la population de la planète, craignent les conséquences du projet de la banque centrale américaine de réduire son soutien à l'économie. La roupie indienne, le réal brésilien et la lire turque ont déjà considérablement plongé à cette date.

Comment expliquer ce phénomène ? Tout simplement par le fait que les investisseurs, anticipant une hausse des taux aux Etats-Unis, retirent des capitaux des économies émergentes pour les investir aux Etats-Unis. Ce qui pèse sur les devises nationales des pays concernés.

Tensions sur les économies émergentes… et sur la croissance mondiale

C’est ce scénario qui semble sur le point de se reproduire aujourd’hui. Au cours des trois premiers trimestres de l’année, les investisseurs étrangers ont vendu en Asie, hors Chine, 69,7 milliards de dollars d’actifs. Ce chiffre se situe bien au-delà des 47,6 milliards de dollars qu’ils avaient cédés au plus haut de la crise financière mondiale de 2008.

Plus généralement, la fin des politiques monétaires accommodantes a un retentissement sur la croissance mondiale. « L’un des principaux facteurs de ralentissement de la croissance mondiale tient au resserrement généralisé des politiques monétaires en raison du dépassement plus marqué que prévu des objectifs d’inflation. », indique l’OCDE dans ses perspectives économiques parues en septembre 2022. 

L’OCDE anticipe une croissance 2,8% en 2022 et 2,2% en 2023 pour les pays du G20. Le FMI, quant à lui, table sur une croissance de 3,2% en 2022 et 2,7% en 2023, après une croissance de 6% en 2021. « Il s’agit du profil de croissance le plus morose depuis 2001, si l’on excepte la crise financière mondiale et le pic de la pandémie de COVID-19. », constate l’institution. Le ralentissement des exportations résultant de cette baisse de régime de l’économie mondiale pourrait, là encore, impacter les pays émergents.

Quelles perspectives pour les pays émergents ?

Comment la situation va-t-elle évoluer à l’avenir pour les grandes économies émergentes ? La situation s’annonce plutôt contrastée. 

« L’inflation est faible et stable en Chine alors qu’au Brésil et au Mexique, les fortes tensions inflationnistes devraient s’affaiblir pour revenir vers les objectifs fixés une fois que les hausses des taux produiront leurs effets. En 2023, les taux d’inflation en Türkiye et en Argentine devraient se maintenir à des niveaux très élevés, quoique légèrement inférieurs à 2022. », commente ainsi l’OCDE.

Dans ce contexte, il est plus que jamais important de diversifier un portefeuille boursier.

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