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Si elles sont toutes confrontées au même défi - le remplacement de leurs réserves d’hydrocarbures -, les grandes majors écrivent différemment leur histoire.

23 avril 2015

Morningstar

Exxon Mobil - 403 milliards de dollars de capitalisation boursière

Exxon Mobil est la plus grosse major parmi les pétrolières intégrées cotées en Bourse. C’est aussi celle qui est réputée pour son allocation de capital et sa capacité à dégager des niveaux de rentabilité soutenus, avec une rentabilité du capital investi de 18,5 % en moyenne au cours des trois derniers exercices.

La société basée à Irvin (Texas) se traite d’ailleurs avec une prime par rapport aux autres majors, avec un multiple d’EBITDA 2015 de 6,4x contre 4,8x pour ses comparables (RDS, Chevron, Total et BP), selon les estimations de Morningstar.

Toutefois, le groupe doit démontrer qu’il peut continuer à dégager une rentabilité élevée tout en remplaçant ses réserves existantes. Un tel objectif semble d’autant plus difficile à atteindre que de nombreux champs sont aux mains de gouvernements ou de compagnies nationales dans des zones à risque et que les coûts d’exploitation ont tendance à augmenter.

Le groupe cherche à résoudre cette question du remplacement de ses réserves en investissant dans des ressources non conventionnelles (sables bitumineux, GNL) ou en signant des accords avec des compagnies (partenariat avec Rosneft dans l’exploration de l’Arctique par exemple).

Chevron - 220 milliards de dollars de capitalisation boursière

La compagnie pétrolière basée à San Ramon en Californie a publié récemment des résultats de qualité, portés par l’amélioration des marges dans l’aval et par des effets de change favorable qui ont plus que contrebalancé l’impact négatif de la baisse des cours du pétrole.

Chevron dispose toujours de coûts de production attrayants, lui assurant un résultat d’un peu moins de 20 dollars par baril. Cet avantage ne devrait toutefois pas perdurer et le groupe est à la recherche de projets de croissance, notamment dans le GNL. Le groupe dispose en outre d’un bilan relativement sain, qui offre une certaine visibilité sur sa capacité à verser un dividende et à racheter ses actions.

Royal Dutch Shell - 146 milliards de livres de capitalisation boursière

Shell est confronté à un problème de perte de crédibilité, lié notamment au manque de maîtrise de certains projets (le raffineur Motiva par exemple, détenu à parité avec Aramco) ou à des projets de diversification (gaz de schiste) loin de son cœur de métier. Cette mauvaise allocation du capital a mis un certain temps à être prise en compte et résolue.

Le groupe est fortement exposé à l’Europe pour ses activités de raffinage, ce qui nécessitera de lourdes restructurations. Enfin il doit faire la preuve que les milliards investis en exploration peuvent donner des résultats probants, ce qui est encore loin d’être le cas.

Total - 104 milliards d’euros de capitalisation boursière

Après une longue phase d’investissements censée booster la production d’hydrocarbures, Total a dû revoir ses ambitions et surtout a pris conscience de la nécessité de mieux maîtriser sa génération de trésorerie.

Compte tenu d’une génération insuffisante et d’un plan d’investissement ambitieux, le dividende versé par Total a été en partie financé par des cessions d’actifs. Cette pratique, devenue courante pour le français, ne pourra durer indéfiniment, et explique en grande partie pourquoi le cours de Bourse de Total a souvent sous-performé son secteur ces dernières années.

BP - 70 milliards de livres de capitalisation boursière

BP est elle aussi confrontée à la problématique du remplacement des réserves conventionnelles par des ressources non-conventionnelles (eau profonde, sables bitumineux, gaz de schiste) qui pèsent sur sa rentabilité. À cela s’ajoute le coût des litiges liés à l’accident de Macondo en 2010 et aux pollutions qui s’en sont suivies. À ce stade, les sorties de trésorerie liées à ce risque sont estimées à 29 milliards de dollars.

Autre défi pour le Britannique, sa participation de 20 % dans le russe Rosneft, un investissement qui assurera de moindres dividendes que les parts dans TNK-BP, mais qui constitue un risque limité car il ne représente que 5 % environ de la valeur totale de la compagnie pétrolière.

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