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Les ETF sont des fonds indiciels cotés en Bourse, comme de simples valeurs mobilières. Les ETF obligataires sont de plus en plus nombreux et drainent d’importants flux de capitaux. Etat des lieux

14 octobre 2019

Michel Lemosof

Les ETF (Exchange Traded Funds), ou trackers, évoluent comme leurs indices sous-jacents, à la hausse et à la baisse. Ils coûtent moins chers aux investisseurs que les fonds de conviction, ce qui constitue l’une des raisons de leur succès. Proposés par différents fournisseurs, il en existe une multitude, avec des variantes (classes d’actifs, zones géographique, secteurs d’activité…). Ils permettent de s’exposer à des marchés trop difficiles à pratiquer en direct, comme celui des obligations.

Au deuxième trimestre 2019, indique Jose Garcia-Zarate dans une analyse du marché européen sur morningstar.fr, les investisseurs ont, comme pour les stratégies actives, privilégié les ETF obligataires, dans lesquels 11 milliards d’euros ont été investis.

Dans une étude couvrant le spectre plus large des Exchange Traded Products (ETP), catégorie qui comprend les ETF et d’autres produits, comme les Exchange Traded Notes (ETN) et les Exchange Traded Commodities (ETC), iShares précise que les investisseurs n’ont jamais autant vendu d’ETP qu’en août, où la décollecte a porté sur 7 milliards de dollars. Les décaissements ont été exclusivement issus des ETP actions, tandis que les achats d’ETP obligataires se sont chiffrés à 4,3 milliards de dollars.

Vers les 2 000 milliards de dollars d’ici 5 ans ?

Marlène Hassine-Konqui, directrice de la recherche, et Kristo Durbaku, analyste, chez Lyxor, estiment que « l’escalade des tensions commerciales et le ralentissement des perspectives de croissance mondiale ont poussé les investisseurs vers les placements défensifs ».

En Europe, l’encours des ETF obligataires avoisine 200 milliards d’euros (près de 28 % du total, selon Deutsche Bank). Dans un rapport sur les évolutions du segment des trackers dans le monde, BlackRock souligne que les actifs en ETF obligataires ont, en juin, atteint les 1 000 milliards d’euros (soit environ 18 % du total) et qu’il est probable, vu leur rythme d’adoption et l’appétit pour le rendement (crédit, obligations émergentes…), que cet encours double en cinq ans ! La collecte a déjà fait un bond de 120 % cette année, alors que celle des ETF actions a chuté de 35 %.

Pour expliquer ce rattrapage, Arnaud Gihan, responsable d’iShares pour la France, déclare sur lesechos.fr que les ETF obligataires « offrent une diversification immédiate et évitent de se confronter à la liquidité pas toujours au rendez-vous sur les titres individuels ».

Plus de la moitié des emprunts les mieux notés de la zone euro ont aujourd’hui des rendements négatifs. Et, si les taux d’intérêt montaient de 1 point de pourcentage, par exemple, les porteurs verraient la valeur de leur capital diminuer de 6 %. Mais rien n’y fait : les marchés obligataires suscitent toujours l’engouement !

Crédit photo : Getty Images

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