A lire dans la même thématique

Que faire en cas d’usurpation d’identité ?

Avec des conséquences financières, psychologiques et parfois pénales, l’usurpation d’identité connaît un fort développement. Quels sont les bons réflexes à adopter quand cette situation se produit ?

Refuge traditionnel en période de tempête économique, l'once d'or atteint des niveaux record. Est-il encore temps de s'en procurer ?

23 avril 2015

L'or fait traditionnellement figure de valeur refuge en période d'incertitude économique. Mais à près de 1.800 dollars l'once (contre 1.500 dollars début juillet et autour de 1.200 dollars en septembre 2010), il se situe au-delà des niveaux observés en 2008, au déclenchement de la crise financière. En dépit de ce niveau de prix élevé est-il encore temps d'entrer sur ce marché ?

Des prix déjà très élevés

Certains observateurs penchent plutôt pour la négative. Dans une note du Cercle des Epargnants, l'économiste Philippe Crevel indique : " [En 1980], le record était de 850 dollars, ce qui équivaut aujourd'hui à 2.477 dollars. Rapidement après avoir atteint son point haut, le cours de l'or s'était effondré pour rester bloqué près de 20 ans autour de 400 dollars ". Et d'en conclure qu' " à 1.800 dollars l'once, il faut considérer que les marges de progression se réduisent, et qu'il est temps de dégager des plus-values. Il ne faut pas oublier que l'intérêt de l'or, ce n'est pas son rendement qui n'existe pas, mais la plus-value ". Outre le niveau élevé du prix, certains pointent la fiscalité pesant sur le métal jaune. " La taxation au moment de la vente, les cotisations sociales et les frais d'intermédiation peuvent s'élever à 12 %. Si j'achète à 100, je dois donc attendre de parvenir à 112 pour commencer à réaliser une plus-value. Or, on se situe déjà à des niveaux de prix élevés ", estime Matthias Guyot, associé au cabinet Alain Sauzey.

Une plus-value possible ?

Ce point de vue ne fait pas consensus. " La volatilité de l'or est clairement liée à l'aversion au risque des investisseurs. Actuellement, c'est bien davantage la demande financière que la demande physique -telle la joaillerie -qui pousse le cours à la hausse. Or, tant que l'horizon ne se sera pas éclairci sur les dettes souveraines, cette aversion au risque devrait rester importante, soutenant la demande financière ", indique Aymeric Diday, gérant chez Pictet. Par ailleurs, tant que l'économie n'aura pas repris des couleurs, les taux d'intérêt resteront bas, ce qui est un facteur favorable à l'or. " Comme l'or n'offre pas de rendement, quand les taux d'intérêt remontent, l'arbitrage se fait en sa défaveur ". Mais une telle remontée des taux ne semble pas à l'ordre du jour. " Nous voyons l'once d'or dépasser la barre des 2.000 dollars ", indique Aymeric Diday.

Protéger son patrimoine

Mais obtenir une plus-value n'est pas le seul objectif à poursuivre en détenant de l'or. Il s'agit aussi de protéger son patrimoine. " En temps normal nous conseillons à nos clients de détenir en or de 2 à 5 % de leur patrimoine financier. Mais dans le contexte actuel, il peut être bon de monter à 10 %. L'or vient ainsi contrecarrer les secousses des actions et obligations éventuellement détenues. Et reste une monnaie de réserve impossible à dévaluer ", conclut Aymeric Diday.

EDOUARD LEDERER

130€ offerts*

Pour l'ouverture d'un Compte Bancaire et d'un livret d'épargne BforBank jusqu'au 06 juin 2023 inclus

*Offre soumise à conditions