Depuis, les fonds flexibles fleurissent. Mais de quoi s’agit-il ?
La Bourse est régulièrement le théâtre de chutes brutales ou prolongées des cours des actions et, même, de ceux des obligations. Les gestionnaires d’actifs pour compte de tiers ont donc lancé des fonds tout-terrain, c’est-à-dire des fonds qui soient susceptibles non seulement de profiter des hausses, mais aussi d’atténuer, sinon d’annuler, l’impact des baisses. La génération des fonds flexibles était née !
Pour échapper à la tendance des marchés lorsque celle-ci est ou s’annonce négative, les gérants d’organismes de placement collectif réduisent leurs expositions aux actifs les plus volatils. Avec les fonds flexibles, les gérants déplacent le curseur du risque actions. Ainsi cette classe d’actifs peut-elle représenter de 0 à 100 % des portefeuilles. Dans la durée, il s’agit de battre un indicateur de référence composite (50 % Euro Stoxx 50 et 50 % Eonia, par exemple). Gérée de façon discrétionnaire, l’allocation est libre et variable dans le temps, selon les configurations de marché.
Une bonne solution pour traverser les cycles
« Les économies sont exposées de manière récurrente à des variations importantes, sources de risques mais aussi d’opportunités, font observer Stéphane Furet et Louis Bert, les dirigeants de Dorval Asset Management. Une gestion flexible permet d’ajuster la répartition entre actions et produits de taux selon l’évolution des marchés. L’atout essentiel d’une gestion flexible est de profiter, dans les phases économiques favorables, du potentiel de croissance du marché actions tout en limitant le risque lié à celui-ci. La flexibilité, continuent-ils, est d’autant plus efficace que les marges de manœuvre sont importantes et que les gérants ajustent leur allocation de façon dynamique au bon moment. La gestion flexible nous semble une bonne solution pour traverser les cycles de marché, car elle délègue aux gérants le choix et le moment des ajustements à réaliser en fonction de leurs anticipations. »
Les fonds véritablement flexibles peuvent, selon les époques, soit pleinement s’exposer aux actions, soit être totalement liquides, soit combiner différents segments de marché, de ceux qui présentent le plus de risque de perte en capital (actions) à ceux qui ne sont pas risqués (monétaire). Revers de la médaille, les performances des fonds flexibles sont très hétérogènes. Mieux vaut donc sélectionner des gestionnaires qui ont fait leur preuve, comme Amundi (Amundi Patrimoine), Rothschild Martin Maurel Asset Management (R Valor), Gaspal Gestion (Gaspal Patrimoine), Dorval AM (Dorval Convictions), DNCA Investments (DNCA Evolutif) ou CPR AM (CPR Croissance Réactive). Avant de souscrire, il faut s’informer et, notamment, lire le DICI (document d’information clé pour l’investisseur).
COMPARER LES FONDS D'INVESTISSEMENTCrédit photo : istock