Tout investissement financier comporte un risque de perte en capital. Comme pour un portefeuille de titres, l’investisseur doit toujours chercher à diversifier son risque, et donc être vigilant dans ce qui fait la composition d’un fonds ou son style.
Ensuite, selon le type de classe d’actifs auquel il s’intéresse, l’investisseur devra regarder des éléments bien spécifiques pour s’assurer qu’ils sont en phase avec ses objectifs financiers.
Les clés pour choisir un fonds actions
Les fonds investis en actions sont plus risqués que les fonds obligataires ou monétaires et comportent un risque important de perte en capital dont l’investisseur doit être conscient avant de confier son épargne.
Pour choisir un fonds actions, l’investisseur doit considérer plusieurs éléments :
L’univers d’investissement
La plupart des fonds offrent une exposition à une zone géographique (Europe, Japon, États-Unis, marchés émergents…) ou à un secteur (santé, technologie, matières premières…). D’autres investissent sur une thématique (l’eau, la sécurité).
Pour l’investisseur, l’important est d’être exposé à une classe d’actifs la plus liquide possible et permettant au gérant de se diversifier le plus possible.
Le type de gestion
La plupart du temps, l’investisseur peut choisir entre une gestion active (le gérant peut se démarquer de manière sensible de son indice de référence pour atteindre ses objectifs de performance) ou passive (le gérant réplique au plus près l’indice de référence auquel il se compare).
Le style de gestion
On oppose traditionnellement les styles value et growth.
La méthode de gestion value consiste à acheter des titres les plus décotés possible par rapport à leur valeur intrinsèque, avec l’espoir d’une réduction de la décote suite à l’annonce d’une nouvelle particulière (redressement des résultats, cession d’actifs, politique de retour à l’actionnaire…).
La seconde méthode - growth - vise davantage des histoires de croissance : des sociétés positionnées sur un secteur porteur, dynamiques et innovantes ou qui ont une capacité à croître de manière régulière quel que soit l’environnement économique.
Le type de capitalisation boursière
La taille des sociétés détenues en portefeuille joue un rôle sur le type de performance à attendre. Mais le plus souvent, l’espoir de performance peut impliquer une prise de risque plus importante ou une liquidité moindre, qui peut devenir problématique lorsque l’environnement de marché se retourne ou devient plus volatil.
La qualité des informations communiquées
La nature et la qualité des informations transmises aux investisseurs (pertinence de l’offre, régularité du reporting…) sont des éléments à ne pas négliger dans la sélection d’un gérant.
Choisir un fonds obligataire
Les obligations peuvent constituer un placement peu volatil permettant de protéger le capital dans les environnements de marché tourmentés.
Moyens à disposition
Gérer un fonds obligataire est consommateur de ressources importantes, car il est nécessaire d’avoir une vue sur la macro-économie, mais également de faire des paris sur l’évolution des taux d’intérêt, voire sur les devises.
À cela s’ajoute la nécessité dans certaines gestions de savoir sélectionner les émetteurs de façon individuelle, à partir d’une analyse financière approfondie, ce qui requiert là encore des ressources importantes (équipes d’analystes crédit notamment).
Risque de défaut et risque de taux
La performance des obligations vient de deux sources : le risque de taux et le risque de crédit (défaut de l’émetteur).
Le risque de taux s’exprime à travers la notion de duration : celle-ci mesure la sensibilité d’une obligation à l’évolution des taux d’intérêt. Plus cette sensibilité est grande, plus l’obligation variera avec les taux.
L’autre risque important est le risque de défaut d’un émetteur, qui dépend en général de la qualité de ce dernier. Plus l’émetteur est considéré comme risqué plus son risque de défaut est important et plus la rémunération versée aux obligataires est élevée.
Frais
Les fonds obligataires génèrent des rendements en principe peu volatils, mais aussi peu élevés. Les frais de gestion prélevés sont donc particulièrement importants. Des frais trop élevés peuvent conduire à une sous-performance durable d’un fonds.